Réalisée à la fin des années 70, l’unité de soins du village de Tafoughalt baptisée du nom du chahid Ahmed Mamache est la première dans toute la région. Avec le temps, ce dispensaire a subi de nombreuses dégradations en dépit de l’entretien qu’effectuait une vieille du village partie à la retraite. Située à proximité de la place la plus importante du village Ikharvène, on peut cinstater aujourd’hui qu’elle ressemble à tout sauf à une unité de soins. De loin, la peinture moisie est visible. Quant à la clôture en grillage, elle s’est affaissée sous le poids des dos des gens qui viennent s’y adosser. Le comité de village Tadukli a déployé de nombreux efforts auprès des autorités locales, si bien qu’une clôture en dur lui a été accordée. Confiée à une entreprise, cette dernière est en voie de réalisation. “D’abord, c’est une protection pour l’infrastructure, ensuite c’est une intimité”, nous dit l’épicier du coin. Pour les membres du comité, d’autres démarches seront faites pour son entière réhabilitation.
Au même moment, nous avons appris qu’enfin un médecin viendra une fois par semaine consulter les malades. Depuis que cette clôture délimite cette unité de soins, la place de Sâtach n’Zaouia est devenue spacieuse. D’ailleurs, nous avons entendu dire que cette place sera aménagée. “Nous avons programmé la réalisation d’une stèle sur la place du tombeau, quelques arbres et des bancs publics ; peut-être aussi un jet d’eau”, nous a confié un autre membre du comité de village. Ces derniers pensent au moyen de doter ce dispensaire d’autres services. Car, comme toutes les autres, elle n’est utile qu’aux pansements et aux injections.
Amar Ouramdane