Rassurante fut la réponse de M. Djellit, au sujet d’un éventuel séisme qui pourrait frapper encore une fois la région est d’Alger, précisément Boumerdès. Intervenant hier, sur les colonnes de notre confrère InfoSoir, l’éminent professeur algérien, qui est également spécialiste en déformation de la croûte terrestre au Craag, dira qu’un séisme d’une magnitude égale ou supérieure à 6,8 ne peut pas se reproduire avant 65 ans. L’argument scientifique du Dr Djellit, est le suivant : ”Toute l’énergie, qui a été accumulée durant le dernier cycle, a été libérée lors du séisme de mai 2003 « . Si sa réponse reflète d’une certaine exactitude, l’information du spécialiste, ne peut que réjouir plus d’un, d’autant qu’a cette date, notre génération, serait à l’abri de telles catastrophes naturelles. Sauf si la force divine en décidait autrement. Selon toujours la même source, des tremblements de terre sont provoqués dans le cadre des » cycles sismiques « . Si les spécialistes en la matière, ajoute-t-il, ont le droit de faire des probabilités, il n’en demeure pas moins, qu’un tel séisme d’une telle force se produira dans la même région d’ici 230 ans. Le critère géologique pris en considération, est, à se référer à ses propos, la composition des plaques tectoniques et de l’importance des failles. » L’énergie de l’actuel cycle s’est définitivement libérée, et on ne peut s’attendre à un séisme de la même magnitude avant 2070 » a-t-il avancé. Il convient de rappeler que le séisme du 21 mai 2003 avait ébranlé toute la région centre-est d’Alger, mais, a laissé des souvenirs des plus tristes chez tout les algériens. D’une magnitude de 6,8 sur l’échelle de Richter, il a causé la mort de plus de 2 000 personnes. Trois localités ont été malheureusement touchées, en l’occurrence Boumerdès-ville, Thénia, et la commune de Réghaïa, relevant de la wilaya d’Alger. Cette dernière avait, à elle seule enregistré un triste bilan, avec pas mois de 800 morts dans un ….seul bâtiment. Cette catastrophe naturelle a fait rappeler celle de la ville d’El Asnam, ( actuellement Chlef), en 1980, avec des pertes humaines, dépassant largement 5 000. Enfin, le séisme du 21 mai 2003, a emboîté le pas à un nombre impressionnant de répliques. Sur les 3 000 enregistrées par le Craag, deux étaient supérieures à 5 sur l’échelle de Richter.
Salah Benreguia