Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a officiellement pris la décision de se tourner vers les enseignants étrangers, et ce, dès la prochaine rentrée universitaire, pour, a-t-on fait savoir, combler l’énorme déficit dont souffrent nombres d’universités algériennes en matière d’encadrement pédagogique. Cette démarche vise en particulier, ajoutent nos sources, à faire face aux carences d’encadrement que subissent les départements de technologies qui ont été intégrés dans le système LMD. Un système, rappelons-le, en cours de généralisation à travers l’ensemble des universités algériennes.
Cette démarche trouve sa justification, expliquent les représentants du département de Harraoubia, dans les nouvelles mutations que connaît l’université algérienne pour se mettre au diapason du développement des technologies modernes que connaît le monde, l’objectif primordial, est de former de futurs cadres, suivant les besoins pressants du marché de travail algérien. D’où la volonté de Harraoubia, de faire appel aux enseignants étrangers répondant aux critères établis par son département, en précisant que cette démarche sera adoptée conformément aux accord et traités signés par notre pays avec ses homologues dans le cadre d’échange des expériences et du savoir. Une initiative qui confirme de fait, le marasme dont est victime l’université algérienne en matière d’encadrement, notamment dans les filières technologiques et scientifiques contrairement à celles dites littéraires. Une stratégie que le MESRS a vraisemblablement adopté comme seule solution, à même de parvenir à combler ce manque flagrant dans l’encadrement. Au sujet des enseignants étrangers, sollicités pour occuper des postes dans nos universités, les mêmes sources ont précisé que la tutelle n’a pas encore dérerminé les conditions exigées pour le recrutement, ainsi que les critères et le nombre souhaités. Tout intéressé, renchérit-on, doit impérativement déposer son dossier de candidature auprès des chargés de l’information dans les différents consulats d’Algérie. Des candidatures qui seront traitées au cas par cas par les services concernés, conclut-on.
Nourdine Khellouf