C’est l’occasion ou jamais. La Banque d’Algérie doit ouvrir des bureaux de changes, au niveau national, pour mettre fin au phénomène du marché parallèle de la devise, qu’on peut qualifier de nuisible à l’économie nationale, et rétablir ainsi la politique de change. La loi de la création de bureaux de changes en Algérie était agréée depuis 1997, mais l’ouverture de ces bureaux à connu un retard dépendant de la préparation des textes juridiques relatifs aux démarches d’offres des agréments, et à la précision des marges bénéficiaires, lesquelles sont en plein essor, grâce à la situation actuelle du marché. On a enregistré ces derniers temps une diminution de la différence entre le prix du change au marché noir et celui de la banque, estimée à 1%, après avoir dépassé les 20% dans les années précédentes. Plusieurs marchés noirs, celui de la place Port Said à Alger-Centre, le marché de Médina Jedida à Oran, et les différents marchés de la wilaya de Sétif, ont connu depuis deux ans une véritable dégradation. Ils ont enregistré une régression de la demande concernant la devise de la part des petits opérateurs, mais cela ne les empêche pas d’être toujours actifs et efficaces à cause du blanchiment d’argent. La même source a indiqué que le recul dans la différence du taux de change entre le marché officiel et le marché noir, serait dû aux procédures prises par le gouvernements, depuis deux ans, ayant trait à l’importation des voitures de moins de trois ans, en plus, de l’augmentation du capital des sociétés d’importation à 20 millions de dinars. Il convient de souligner, que la banque des banques, a saisi la conjoncture actuelle de l’économie nationale, et ce, après que les réserves de changes aient atteint des pics jamais égalés, à savoir 80 milliards de changes. En effet, les autorités bancaires algériennes, qui juissent aujourd’hui d’un environnement économique adéquat, doivent, soit, réactiver la décision de l’ouverture des bureaux de change au niveau des banques, soit créer des bureaux ambulants. La nécessité d’appliquer cette mesure, trouvera sa valeur, en la diminution de ce marché parallèle qui nuit à l’économie nationale.
lynda luifi