Prolifération des transporteurs de marchandises

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Ils sont de plus en plus nombreux à marquer leur présence dans la ville de Boghni pour y exercer un métier peu connu auparavant mais en vogue aujourd’hui, car les données économiques du pays ont changé après la libéralisation de l’activité commerciale et la prolifération de celle-ci, même dans les zones rurales où les populations sont en contact permanent avec les citadins. Il s’agit en fait des transporteurs de marchandises, lesquels sont répartis en deux catégories distinctes, à savoir les propriétaires de véhicules utilitaires et les véhicules des transports en commun. Leur travail est semblable à celui des transporteurs de voyageurs, puisqu’un éventuel client n’aura pas à prospecter en ville pour les retrouver du moment que cette corporation occupe des lieux de stationnement dans les principales artères du périmètre urbain. En réalité, aucune autorisation de stationnement ne leur a été accordé par les autorités locales, ce qui laisse supposer que cette activité est toléré comme partout ailleurs. Tout compte fait, dès les premières lueurs du jour, une file de camionnettes se forme aux abords de la rue jouxtant la cité des 18 Logements pour les camions et une autre sur la voie menant vers le siège de l’APC. Ces transporteurs, dont la majorité détiennent un registre du commerce de marchands ambulants, sont faciles à reconnaître étant tout le temps à côté de leurs véhicules, observant ainsi une position d’attente qui peut durer des heures, voire toute une journée, pour dénicher un client. Une fois sollicité, le transporteur s’informe sur le projet, sur la nature de la marchandise, puis enfin commencent les négociations sur le prix de la prestation. L’un deux nous a affirmé qu’“il n’est pas toujours facile de trouver un compromis avec les gens, ce qui nous obligent parfois à faire des concessions, surtout lorsqu’on connaît l’état de routes de nos villages”. Concernant l’autre catégorie de transporteurs, leur activité se limite à acheminer les matériaux de construction et à répondre aux sollicitations des entrepreneurs et des particuliers lorsqu’il y a des travaux de terrassement et d’aménagement nécessitant l’évacuation des déblais. Enfin, ce qui importe le plus dans le fait que les gens investissent dans ce créneau porteur, c’est le fait qu’il y ait une crise d’emploi dans toute la région, et c’est ce qui pousse certains à chercher un moyen de gagner son pain même en s’engageant dans des activités non reconnues officiellement et sans autorisation au préalable.

M. Haddadi

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