C’est aujourd’hui que le championnat national de première division entame sa première journée. Avec des rencontres dont certaines sont des chocs classiques à l’image de l’USM Alger qui reçoit sur son terrain la JS Kabylie ou de l’USM Blida qui devra croiser le fer avec les Mouloudéens d’Alger ou encore le derby algérois NAHD-OMR qui a de tout temps attiré la grande foule, il faut cependant souligner que cette fois-ci, au vu des derniers développements de la scène footbalistique nationale,, le sport-roi par excellence aura à traverser une saison des plus tumultueuses. En effet, comment peut-il en être autrement lorsqu’on sait que les responsables qui ont la charge de le gérer, à l’image d’un Ali Malek, responsable, de fait, de l’une des plus inédites dérives du football national en cautionnant une super division à…19 clubs. Par ailleurs, au rythme où sont gérés les clubs avec les entraîneurs qui changent toutes les semaines et des présidents qui ont comme unique souci de voir fructifier l’argent qui n’est pas investi, il ne faut pas trop espérer que le niveau, déjà si faible, remonte la pente. De ce capharnaüm maquillé en championnat, nul besoin de voir fleurir des talents. Nul espoir de régaler les puristes. Et surtout aucune ébauche pour voir enfin notre football sortir de son marasme. Il y aura des rencontres à travers le territoire national, avec à la clé sur des terrains à peine acceptables pour des courses hippiques et le champion sera celui qui aura résisté à toutes ces entraves parce que le boss a les coudées franches et le porte-monnaie en activité permanente. Le corps arbitral qui n’a pas encore connu de changements dans sa manière de faire sera celui qu’on a toujours connu, c’est à dire en fonction des plus offrants et cette donne aura encore de beaux jours devant elle si un changement radical, appuyé par des sanctions drastiques, ne viendra pas y mettre fin. Quant au public dont l’amour pour le club est peut-être toujours aussi appuyé, il devra prendre son mal en patience.
Y.Z.