S’il est une compagnie dont on ne se lasse jamais, c’est bien celle du livre. Tous les genres de saines lectures apportent à chacun d’entre nous la culture à l’esprit, la vivacité à l’intelligence, le tonique au moral et bien d’autres richesses encore. Si tu te sens perdu dans ta solitude, cherche donc dans un beau livre l’ami fidèle que tu n’as jamais eu.
Il sera selon ton désir ton confident ou ton héros et tu saura, sans jamais te tromper, à quel chapitre il est heureux et à quel autre il souffre. Compagnon de toutes les heures, il te suivra là où tu désires l’emmener et répondra toujours à ton expérience. Et retiens ceci : pour les livres et les amis, “mieux vaut qualité et quantité.”
Si tu aspires au calme et à la sérénité, après une journée de travail bien pleine, seul le livre t’assurera le bien-être recherché, car il réunit cette gageure d’accaparer l’attention, tout en procurant une douce relaxation du corps et la détente de l’esprit. Mais, il convient de bien choisir la lecture, tout en faisant une part raisonnable aux romans de qualité qui distraient et reposent l’esprit.
C’est de cette façon que “la lecture éclaire l’intelligence” tout en réchauffant le cœur. Si tu rêves de faire le tour de la planète, et n’as pour tout horizon que la maison grise d’en face, le livre promettra à ton âme vagabonde de partir à moindres frais à la découverte des plus loins continents. Toutes les contrées sont chantées dans le livre et il suffit de choisir son itinéraire pour que le voyage soit merveilleusement fructueux et étonnamment instructif. Ne dit-on pas que “la lecture est une porte ouverte sur un monde enchanté ?”.
Si tu te plains de l’ennui, tourne-toi vers un livre de haute et riche compagnie. Il te procurera une jouissance même éphémère, mais renouvelable et toujours offerte. Certains récits apportent intérêts et plaisirs pour longtemps et tu y pourras t’y abreuver outre une nourriture substantielle, de quoi “cultiver ton jardin” et méditer plus intensément et “ne lis pas pour tuer le temps, mais pour le gagner en apprenant quelque chose”.
Tu te dis malheureux en amour, le livre t’enseignera par la prose ou la poésie, l’endurance, la patience ou l’oubli. Il est sensible à ta détresse, la page saura te consoler, t’encourager, te conseiller, voire te tirer du désespoir en te redonnant goût à la vie.
Comme disait Shakespeare, “tout ce que j’ai jamais lu ou entendu par le conte ou l’histoire m’a convaincu qu’un véritable amour ne se déroule pas sans tourments”.
Pour maintenir ta forme, consacre un peu de ton temps à la culture physique, le pourrais-tu aussi de quelques bons livres, fortifier tes esprits ? Au bout de quelques mois, tu seras surpris de tout ce que tu auras appris et du développement progressif de ta culture générale. Entretiens tes muscles, mais vérifie ton cerveau sans jamais oublier que “la lecture est le sport de l’esprit”.
Si tu es assoiffé de savoir, abreuves-toi à la cascade qui jaillit des pages de ce livre. Elle te désaltérera tout en t’instruisant. Point n’est besoin d’un doctorat ou d’autres aptitudes spéciales pour aborder un livre à tendances philosophiques ou scientifiques. Tu en tireras des satisfactions énormes et des joies insoupçonnées.
Relève les phrases sur lesquelles ta pensée s’est arrêtée, prends des rôles et ne manques pas de relire les livres qui t’auront procuré plus de plaisir. Très vite tu accumuleras un solide trésor, car le savoir est la seule possession dont personne ne saurait vous dépouiller. Il nous sera peut être difficile de vous faire admettre que cette histoire que vous aimez tant sous forme de film ou de bande dessinée, est encore plus passionnante, racontée par le livre dont elle est adaptée. La jeunesse est la période de vie où l’être est le plus friand de découvertes et c’est entre autres essentiellement par la lecture que vous pourrez apprendre à retenir les noms des grands hommes qui ont fait et font l’histoire dans tous les domaines de la vie. Grâce aux divers sujets qu’il peut traiter, le livre est une intarissable source de culture que vous devez en aucun cas négliger.
A condition, bien sûr, de ne pas lire n’importe quoi car “par la lecture des mauvais livres, on apprend à voir le mal sans horreur, à en parler sans pudeur, à le commettre sans retenue”.
Il en est aussi des humains, comme des livres, mais, si les uns subissent les caprices et la loi des ans, les autres demeurent immuables dans leur éternité.
Voilà pourquoi “nous sommes étonnés quand nous lisons les vieux chefs-d’œuvres de voir que des sentiments que nous croyons rares aujourd’hui existaient chez les hommes d’il y a des siècles”.
Saïd Seddik Khodja