Cavalli : «Je me prépare à toutes les éventualités»

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Le sort du sélectionneur national Jean-Michel Cavalli semble tenir à un fil. Depuis le match perdu face à la Guinée, le limogeage du Corse revient presque chaque jour dans les colonnes de la presse. Le concerné, donne l’impression de ne pas accorder trop d’importance à tout ce qui se dit à son sujet «je suis prêt à partir même en qualifiant l’équipe à la CAN, tout comme je suis prêt à rester et durer très longtemps».Une déclaration faite hier à notre confrère Le Buteur, qui en dit long sur les intentions du Français qui, mine de rien, vient de boucler son seizième mois à la tête des Verts. Venu incognito pour prendre les rênes de la sélection nationale dans une période où tous les techniciens étrangers connus à l’image de Troussier et Oto Pfister ont poliment refusé l’offre de la FAF, car ils voulaient tous entraîner des grandes équipes, le technicien Cavalli qui avait un C.V presque vierge (il n’a jamais entraîné une équipe de ligue 1) s’est mis dans le bain sans trop réfléchir. Comment refuser une telle opportunité, lui qui espérait se faire un nom dans le monde du ballon rond, même si il avoue que le challenge n’était pas facile avec une équipe d’Algérie qui collectionnait des défaites à tous les niveaux «j’ai trouvé des joueurs atteints moralement après les éliminatoires combinées de la CAN et du mondial 2006…Maintenant tout le monde veut jouer avec l’Algérie parce que l’équipe à progressé et qu’elle flirte avec le très haut niveau».

Cavalli qui voulait dresser un bilan de son passage à la tête des Verts, s’enorgueillie d’avoir bâti une équipe capable de jouer contre les meilleures formations du monde à l’image du Brésil et de l’Argentine. Mais ce qu’il semble occulter c’est que le public algérien ne veut pas de la figuration ou de ce qui semble être devenu une mode à l’algérienne «la défaite honorable» car leur déception lors du match livré au stade du 5-Juillet contre la Guinée reste leur unique référence du niveau réel des Verts «on ne peut pas parler d’une équipe nationale lorsqu’on se fait battre à domicile dans un match officiel même si on a tenu en échec le Brésil 60 minutes», dira un ancien joueur. Cavalli sait aujourd’hui que sa mission est très délicate car si par malheur l’Algérie n’ira pas à la prochaine CAN, aucun Algérien y compris les responsables, ne reconnaîtra ce qu’il ne cesse de dire concernant son rôle dans la construction de l’équipe. Un rôle qu’il ne veut pas s’attribuer à lui seul «tout ça, ce n’est pas Cavalli qui l’a fait, mon seul mérite peut-être c’est d’avoir façonné l’équipe, d’avoir imposé une organisation de jeu rigoureuse. S’il n’y avait pas une fédération forte derrière, je n’aurai peut-être jamais réussi». Un message clair en direction du premier responsable de la FAF pour lequel Cavalli dit vouer un grand respect, malgré le fait que Haddadj ne semble pas trop emballé par l’idée de le garder encore à la tête des Verts et qui attend le dernier match prévu le 9 septembre en Gambie pour annoncer la fin de mission du technicien corse. Une éventualité que Cavalli croit de plus en plus plausible : «je me suis préparé à toutes les éventualités et je crois avoir les épaules solides pour ça parce que tout compte fait, c’est cela le métier de l’entraîneur, il est lié aux résultats. Ce n’est pas propre à l’Algérie, c’est une règle universelle et il faut l’accepter». Lorsque Cavalli parle de résultats, il sait que seul une victoire en Gambie sauvera la face non pas la sienne mais celle de toute une nation car il serait grand dommage de rater pour la seconde fois de suite une CAN, alors qu’il n’ya pas une semaine, toutes le télés du monde retransmettait une certain Brésil – Algérie.

A.C.

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