Le feu atteint les habitations

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Les citoyens de la commune d’Ait Yahia n’oublieront pas, de sitôt, l’après-midi de mercredi où le feu avait menacé plusieurs villages en même temps. Malgré l’intervention rapide de la Protection civile, aidée dans sa tâche par les villageois, le feu a pu, tout de même, atteindre une habitation dont une chambre du premier étage a été détruire. L’incendie qui s’est déclaré d’après nos sources, vers 14 h au niveau d’un ravin, a vite fait de prendre de l’ampleur et de s’attaquer à plusieurs hameaux à la fois. Ainsi Taqa, Agouai, Igonfaf, Ait Ahmed et Ait Si Amara ont été cernés par le feu qui, à un moment, a fait craindre le pire. Tous les hommes valides se sont mobilisés avec des pelles des pioches et autres instruments pour faire barrage au feu qui ne cessait de menacer les habitations. L’air était devenu irrespirable pendant qu’un nuage de fumée limitait considérablement la visibilité. Les flammes d’après nos témoins dépassaient les cimes des arbres. Comme dans de pareils cas, le vent s’y est mis et aidait les flammes dans leur course folle. La température élevée, depuis le matin, a atteint la limite de l’insupportable. Tous les services étaient mis à contribution. La Protection civile, malgré ses moyens limités en matériel, n’a pas cessé de réconforter la population et d’aller au devant du feu. Les camions-citerne de l’APC ainsi que celui de la commune d’Akbil venu en renfort, ont été d’un grand apport, en ravitaillant le camion des pompiers. D’ailleurs, grâce à l’ADE l’eau n’a pas manqué en ce moment crucial. La population a relevé avec satisfaction la présence de tous ces services ainsi que ceux de Sonelgaz qui s’est rendue sur les lieux pour éviter d’éventuels accidents, liés à son réseau. Par leur présence seulement, tous ces responsables ont été d’un grand réconfort moral pour les habitants traumatisés par cette épreuve qui leur rappelle celle d’il y a quelques années où de nombreuses personnes ont perdu la vie, dans les mêmes conditions. Des centaines d’arbres fruitiers sont, cependant, partis en fumée. Pour le moment les paysans qui ont vu le fruit de tant d’années de travail réduit à néant, ne réalisent pas encore ce qui leur arrive. Ils pensent seulement que s’il n’y pas de pertes humaines ils s’en tirent à bon compte. “C’est dans des moments pareils qu’on se rend compte que finalement, nous sommes à la merci de la moindre étincelle”, nous dit Amer en nous faisant remarquer que les villages ne sont pas dotés de lances d’incendie et que dans certains endroits, les accès permettant aux pompiers d’intervenir n’existent pas. Les insuffisances constatées aujourd’hui, doivent inciter les responsables à prendre des dispositions pour éviter de vivre un jour, des situations auxquelles nous ne sommes pas préparés.

Nacer B.

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