C’est ce qu’annonce un communiqué du ministère de l’Intérieur rendu public le même jour et appelant également à la révision » exceptionnelle des listes électorales « . Une opération qui commencera le 3 septembre pour s’arrêter le 12 du même mois.
L’annonce met fin, donc, aux rumeurs donnant les élections locales reportées à une date indéterminée. Le communiqué du ministère accrédite, par ailleurs, les récentes déclarations du Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem lequel, dans une récente conférence de presse, avait annoncé la tenue » des élections locales à la date prévue « . Il est utile de rappeler que le scrutin pour le renouvellement des Assemblées locales devait se dérouler, initialement, le mois de septembre. Il a été reporté par décret présidentiel, promulgué le mois de juillet dernier, afin d’éloigner les élections de la rentrée sociale, trop chaude pour espérer un taux de participation important et du mois de Ramadhan, période qui n’incite pas non plus à une participation électorale élevée.
Côté technique, au delà du nombre d’électeurs inscrits qui augmentera de quelques milliers de noms par rapport au dernier scrutin, ce sera essentiellement le début de l’application des amendements apportés à la loi de 1997 sur le régime électoral qui fera date.
Juste après des élections législatives, massivement boycottées par plus de 65 % d’Algériens, le gouvernement, rejetant la responsabilité essentiellement sur les partis politiques, jugés trop nombreux et encombrants, a décidé de revoir des dispositions liées aux conditions de participation aux élections locales :
Exemple, pour qu’un parti puisse participer aux Locales du 29 novembre, il doit avoir été crédité d’au moins 4% des voix lors des trois dernières élections.
Des conditions draconiennes qui ne permettent, théoriquement, qu’à un nombre très réduit de formations politiques de participer aux élections. Ils ne seront donc que 9 partis à figurer sur les listes soumises aux choix des citoyens lesquels devront élire les assemblées populaires communales et celles des wilaya.
En attendant, les partis politiques, ceux qui participeront du moins, commencent déjà à se positionner mais surtout à confectionner leurs listes. C’est le cas du FLN qui a tenu, jeudi à Sidi Fredj, la réunion de ses responsables de willayas. Le vieux parti compte finaliser ses listes au plus tard le 9 octobre, selon son chargé de communication, Saïd Bouhedja, joint par téléphone à la fin de la semaine écoulée.
D’autres formations, telles le RND, le RCD et le PT sont sur la même voie. La campagne électorale sera certainement animée, mais pas trop prometteuse.
Ali Boukhlef
