l Exaspérés, agacés et irrités par des promesses non tenues par les autorités locales, une cinquantaine de citoyens issus de la daïra de Haizer sont passés à l’action, hier matin en cadenassant les portails du siège de la daïra et celui de l’APC. Parmi les principales revendications qui étaient et qui sont au goût du jour, les citoyens réclamaient, entre autres, la présence du wali, et la délégation d’une commission d’enquête à propos de différents projets attribués à la localité. Le sempiternel problème de l’alimentation en eau potable en tête suivi des projets PPDRI qui attendent d’être réalisés, l’attribution des logements sociaux, le taux de chômage, l’aménagement urbain etc. Vers 10h00, le chef de daïra arrive au volant de son véhicule. Voyant le portail résolument fermé, il descend de voiture pour prendre attache avec les contestataires. D’emblé, il s’enquiert de la situation et sera fébrilement interrogé par la foule. Devant autant de questions et visiblement décontenancé, le commis de l’Etat invitera les présents à constituer une délégation pour discuter à l’intérieur de la daïra. Là encore le refus de la population est claire : ‘’ Pas question d’ouvrir les portes de cette institution.’’ Devant la détermination des contestataires, le chef de daïra les invitera à se rendre à Bouira, pour rencontrer le wali. Peine perdue puisqu’un jeune homme hors de lui, lui fera comprendre qu’ils (les contestataires) ne se déplaceront nulle part :’ “A vous de vous débrouiller pour régler ce problème ! Nous ne connaissons ni le wali, ni personne, on vous connaît vous, seul responsable de cette situation de crise.’’ Ce fut ensuite aux question de plusieurs personnes en colère que le chef de daïra de Haizer a dû répondre tant bien que mal. La grogne qui portait sur l’AEP de certains quartiers et villages de Haizer ne s’est pas apaisée lorsque le chef de daïra a révélé que depuis 2001 à ce jour, le projet AEP avait englouti la bagatelle de 6 milliards. Chiffre qui fera davantage sortir de leurs gonds les citoyens. La colère des demandeurs des logements sociaux était également de la partie. ‘’ Sur les 30 logements sociaux, 10 ont été attribués aux éléments de la police. C’est invraisemblable ! Si les autorités veulent acquérir des logements aux policiers qu’ils ne prennent pas les logements destinés aux couches défavorisés. Il existe des logements CNEP, à l’Etat de loger ses fonctionnaires, mais il doit laisser de côté le logement social construit uniquement pour les personnes ne disposant pas de revenus.’’ s’exclame Ali. Le chef de daïra ne pouvant accéder à son bureau, et surtout ne pouvant convaincre les contestataires de surseoir à leur action de protesta est reparti, laissant sur place des citoyens visiblement déterminés à ne plus se laisser berner. Selon eux, les portes des sièges de l’APC et de la daïra demeureront fermés jusqu’à ce que le wali se rende sur les lieux et prenne langue avec les contestataires, pour faire la lumière sur ce qu’ils qualifient de ‘’gestion catastrophique à tous les niveaux.’’ Condition sine qua non avant la réouverture de ces institutions. Notons enfin qu’au siège de la mairie, seul le service de l’état-civil était opérationnel.
Hafidh B.