l Toujours fidèle à lui-même, le jeune chanteur Djamel Koukou revient cette fois-ci avec un nouvel album intitulé : Taâzizt B-ul. C’est aux éditions At Menguellet Music que Djamel vient de signer son nouveau produit. Usant d’un verbe tranchant, il évoque la vie sous toutes ses facettes.
Il traite de l’amour avec la chanson Qqrib i ggeda lâamr-iw ou le premier regard, Djamel, dans son texte, décrit les afflictions que subit l’amoureux lors du départ de sa dulcinée. Tayri ou l’amour de jeunesse, un thème qui revient, pratiquement dans toutes les œuvres produites de nos jours, Djamel y met sa touche avec la chanson-phare de son album, qu’il dédie à sa bien-aimée, intitulée Taâzizt B-ul, sur un air bien rythmé. Djamel chante ses amours et sa passion de la vie sentimentale vécue, autrefois dans la joie. Consacrant la majorité de son œuvre à la ferveur de la jeunesse, Djamel apporte un nouveau regard sur le sujet, avec des expressions limpides, il aborde le sujet avec sagesse. A cela, vient s’ajouter la voix envoûtante de Djidji qui l’accompagne dans cet album.
Djamel, dans ce nouvel album, a fait appel à un genre musical approprié et soigneusement concocté pour ses beaux poèmes. Ma Tanwi-d, Si tu penses, une chanson de regrets et de remords, Djamel se remémore les moments de joie et d’amour vécus. Hamlagh-tt s-Tuffra, l’amour en cachette, le jeune artiste rappelle la condition des amoureux dans les villages kabyles, une relation faite de cachotteries et de mises en veilleuse, que tous appréhendent et que seuls les concernés entretiennent.
En vérité, écouter chanter Djamel Koukou, dans ses mélopées amoureuses, reste l’unique possibilité d’entrevoir l’amour vrai, celui des anthologiques, que même le temps n’est pas parvenu à les faire oublier. “Tu as rallumé mes flammes”, est venu juste à temps pour démystifier l’amour charnel et le ramener dans l’intemporel et le mystique. En définitive, si Djamel Koukou est de ceux qui croient que le temps finit toujours par « adoucir les mœurs », en revanche, il est presque convaincu que l’apprentissage est l’affaire de tous les jours. Bon vent Djamel et que tes complaintes fassent école auprès des jeunes.
Mohamed Mouloudj