Remous, duels et accusations

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A la mairie de Béjaïa et au sein d’une même formation à majorité relative qui préside aux destinées de la commune, la discorde se conjugue au pluriel.

Les antagonistes se sont lancés dans des duels à distance à coups de déclarations et de communiqués.

A l’origine était la suspension de Abdelhafid Bouaoudia par le wali de Béjaïa par mesure conservatoire et son remplacement par Boualem Madi le 2 juillet dernier.

Après deux mois à la tête de l’exécutif, un groupe d’élus FLN au nombre de quatre a déclaré avoir retiré sa confiance à Boualem Madi, lui même de la même obédience politique. Vingt-quatre heures après, la kasma de Béjaïa, à travers un communiqué rendu public, a cautionné la démarche des quatre élus tout en avançant le même motif, à savoir “l’unilatéralisme du P/APC dans la gestion des affaires de la commune”.

Vraisemblablement, l’assemblée, extraordinaire tenue le 20 août dernier aurait été l’instigatrice de cette poussée de fièvre.

Dans le procès verbal de l’assemblée; les élus signataires ont dépeint un tableau macabre de la situation qui prévaut dans la commune.

Ces derniers ont relevé ce qui suit : “Des commissions sans activités, la non-exécution de nombreuses délibérations du budget 2007 et la situation des projets d’équipement et de nombreux problèmes urgents”.

Effrontément, le premier magistrat de la commune, dans un entretien accordé à la Dépêche de Kabylie, accuse, récuse et explique.

S’agissant des quatre élus FLN, Boualem Madi a appréhendé leur démarche comme “une quête larvée d’intérêts personnels”.

Sur ce qui à trait à la réaction de la kasma, le P/APC a déclaré qu’il “n’a aucun problème avec celle-ci”. Et d’ajouter que cette réaction “est l’œuvre de trois militants… qui ont pris cette décision à l’insu des autres”.

Quant aux anomalies relevées par le groupe d’élus, le maire s’est dit “pour l’organisation d’une assemblée”, en réitérant que ces derniers “courent derrière leurs intérêts personnels et non pour répondre aux soucis du citoyen”.

Aux yeux de plus d’un, l’incompréhension est de mise, mais il n’en demeure pas moins que l’interrogation prend le primat. Dans quelle perspective s’inscrit le remous ?

D. S.

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