Comme suite logique à la situation tendue qui règne depuis belle lurette au niveau de l’APC de Timizart, sa fermeture, hier, par les citoyens du village Bougdama vient à point nommé appuyer la thèse d’une crise aux dimensions abyssales. Ainsi donc, souffrant depuis des années de l’état piteux de leur route, au vu et au su des autorités locales, les citoyens du village estiment leur geste comme dernier recours dans l’espoir de voir leur requête aboutir. “On a épuisé tous les moyens de revendication, notre stoïcisme étant aussi vieux que le monde !Mais on compte aller jusqu’au bout”, nous dira-t-on sur place. En l’absence d’interlocuteur, sachant que l’APC est gérée par un administrateur communal qu’on annonc depuis quelques jours pour partant, les protestataires entendent prolonger ce blocage dans le temps sans quoi, jugent-ils, et en connaissance de cause, cette mobilisation ne sera que vaine.“Si on aspire à un éventuel bitumage, on doit impérativement rester mobilisés”, nous confia l’un des villageois. Déterminés à arracher ne serait-ce qu’une promesse, les villageois écartent catégoriquement l’idée de rentrer bredouilles. Et à reprendre les propos de l’un d’eux, on est plus que jamais renseigné sur l’élan de cette mobilisation : “Keç tweared nek stufagh, a dit le chien à l’os”.
Kamel Oubellil