A l’occasion, plusieurs cadres d’entreprises publiques et privées de la wilaya ainsi que des cadres syndicaux ont tenu à être présents, pour que chacun de son côté apporte un plus à ce thème plus que prépondérant.Essentiellement, trois communications ont été produites par M. Lakhal, inspecteur régional du travail sur les obligations des assujettis en matière de sécurité sociale. A son tour M. A. Oudjit inspecteur régional du travail a parlé de l’organisation de la prévention des risques professionnels. En dernier, M. Chebli (OPREBAPT) s’est focalisé sur les prescriptions particulières au secteur du BTPH.L’amélioration des conditions de travail en matière d’hygiène, en matière de sécurité, et de médecine de travail constitue une préoccupation des instances de l’inspection du travail. En ce sens, il est recommandé par décret, l’établissement obligatoire de commissions paritaires et de sécurité au sein de chaque organisme employeur occupant plus de neuf travailleurs dont la relation de travail est à relation indéterminée. Dans le cas d’une relation déterminée, l’organisme employeur doit obligatoirement désigner un préposé permanent à l’hygiène et à la sécurité assisté de deux travailleurs les plus qualifiés en la matière. Cette désignation est faite par la structure syndicale ou à défaut par le comité de participation et au cas échéant ils sont élus par le collectif des travailleurs dont le mandat n’excède pas trois ans.Plusieurs attributions et missions sont dévolues à ces commissions pour intervenir dans l’application stricte des prescriptions législatives et réglementaires en vigueur ainsi que de procéder à toute enquête à l’occasion de chaque accident de travail et aux maladies professionnelles graves, contribuer à l’information des travailleurs ainsi qu’à la formation et au perfectionnement des personnels concernés en matière de prévention des risques professionnels avec l’établissement des statistiques relatives aux accidents de travail et maladies professionnelles. L’inspection des lieux de travail pour assurer de bonnes conditions et le respect des règles en matière de contrôle périodique et vérification de tous les outils de travail et autres appareils. Il existe une relation de coordination permanente entre les commissions d’unité et celles d’entreprises pour l’établissement d’un état des lieux annuel d’activité. Aussi, en matière de prévention et de sécurité industrielle, il est nécessaire de développer toute activité de nature à améliorer les conditions de sécurité au travail en faisant appel aux organismes spécialisés de prévention. En ce sens, un registre d’hygiène et sécurité et des vérifications techniques des installations et équipements techniques et industriels, d’accidents de travail est un document sur lequel aucune négligence ne doit être signalée. Quant à la médecine du travail rendue obligatoire par l’article 13 de la loi 88/07, elle se fait soit par un service de médecine du travail que l’organisme employeur devra mettre en place, soit par un service inter-organisme, sur une base territoriale et en fonction des critères de proximité et de concentration, soit par le service de médecine du travail du secteur sanitaire territorialement compétent, elle est essentiellement préventive et accessoirement curative. Au chapitre inhérent aux accidents de travail dans la wilaya de Tizi Ouzou «la part du lion» revient au secteur du BTPH et du bâtiment activité à hauts risques où les normes de sécurité sont tellement dérisoires que plus de 25% sont enregistrés dans ce secteur. Pour la seule année 2003, 117 entreprises et pour 2004, 199 entreprises sont dotées de commissions d’hygiène et de sécurité. Les statistiques des accidents du travail dans la wilaya sont plus qu’effrayants. Pour 2003, il a été enregistré 1 536 accidents avec 37 cas de décès et pour 2004, le chiffre a connu une légère baisse de 8% pour avoir 1 419 accidents de travail et 16 cas de décès.Ces chiffres renseignent sur le chemin encore qui reste à faire pour doter l’activité des normes de sécurité universellement reconnues pour, enfin, limiter les risques et réussir à en faire de nos entreprises publiques ou privées une approche citoyenne qui puisse assurer sécurité et productivité compétitive.
Khaled Zahem