l Plus que le couscous, le pain et le lait font plus que jamais partie de nos besoins alimentaires. Nous ne pouvons nous en passer sans risquer de perturber notre équilibre. Quand l’un d’eux vient à manquer, la rue gronde, particulièrement lorsqu’il s’agit d’un aliment de base comme le lait. Ce dernier, produit en sachet par l’Orlac de Draâ Ben Khedda, se fait rare sur les étals des épiciers, depuis environ une dizaine de jours.
Les revendeurs, qui nous ont saisi, se plaignent de ne pas être approvisionnés régulièrement et souvent en quantité suffisante. “La semaine dernière, ils n’ont été servis qu’à deux reprises et en quantité limitée”, nous dit l’un d’eux qui ajoute être amené à “mettre de côté quelques sachets” pour quelques clients privilégiés. “Que faire d’autres puisque de toutes façons, je ne pourrais pas satisfaire tous ceux qui en font la demande”, affirme un autre commerçant qui avoue limiter la vente à deux sachets par client. “Au lieu de dix bacs commandés, soit cent unités que j’écoule quotidiennement, on ne m’en sert que deux. Et encore, lorsqu’il est disponible !”. Pourtant, dans les villes limitrophes, telle Larbaâ Nath Irathen, le problème ne se poserait pas, d’après nos renseignements. Pourquoi Aïn El Hammam, seulement ? Certains affirment que depuis que le lait en poudre a augmenté de prix, beaucoup de pères de familles se sont rabattus sur le lait en sachet, plus abordable bien que de moindre qualité. Ceci n’explique pas toute la tension qui s’exerce sur ce produit. Le problème se trouverait plus en amont, entre l’usine et les distributeurs. Ainsi, ceux qui se lèvent tôt vont s’approvisionner chez des commerçants qui détiennent d’autres marques que leur produit habituel mais là aussi, le stock est épuisé avant neuf heures. Il ne reste que le paquet de “Lahda” dont le prix est devenu inaccessible aux petites bourses. Il vient s’ajouter au coût de la semoule, de la pomme de terre et de toutes les dépenses inévitables à l’occasion de la rentrée scolaire, du Ramadhan, tout proche et… la liste est encore longue.
N. B.
