Ceux qui ont prédit que l’association Tagmats allait mettre la clef sous le paillasson après la mort de Ali Zamoum, ont omis de se mettre dans le crâne que la mort de cette association serait une grave atteinte à la mémoire de son fondateur.
Mieux encore, elle porte désormais le nom de celui-ci et est présidée par Rabah Zamoum, le neveu de Ami Ali,et fils du non moins célébre colonel Zamoum Mohamed, dit Si Rabah.
Tagmats Ali-Zamoum n’a, à aucun moment, baissé la garde et conserve le même rythme pour ses activités.
Ce mercredi, on y a procédé à la remise du Prix du mérite Ali-Zamoum, instauré depuis 2005 afin d’encourager les actions humanitaires.
Ce prix a été remis cette année à “Akham n’Cheikh Lbachir” de Boghni, dont les responsables et les membres n’ont pas ménagé leurs efforts et leurs biens pour recueillir et prendre en charge des personnes abandonnées, particulièrement des femmes et des enfants, depuis des décennies, et quelles que soient leurs origines. D’après le vice-président de cette association, M. Zourdani. “Nous devons être reconnaissants par le biais de ce prix, envers les auteurs de ces actions humanitaires qui se distinguent par leurs valeurs morales et humaines.
Et ce n’est sans doute pas la nature matérielle modeste de ce prix, en l’occurrence une cruche, un portrait de Dda Ali et un diplôme de reconnaissance, qui diminue la portée morale du prix et l’élan humanitaire de la maison “Akham n’Cheikh Lbachir”.
Le responsable de cette maison d’accueil, Med Amokrane Si Salah, a dans une lettre de remerciements adressée à l’association Tagmats, relevé l’apport du geste qui n’est pas des moindres, en vue d’encourager et stimuler les bienfaiteurs, qui n’ont à aucun moment, senti la charge des femmes et enfants recueillis. Cependant, l’orateur regrette un tant soit peu, l’indifférence des personnes étant à même d’apporter un plus, par l’apport de leurs dons, à ce foyer. Prions pour que la vision de ces gens puisse changer désormais.
Pour rappel, le prix du mérite Ali-Zammoum a été remis en 2005, lors de sa première édition à Mlle Hamad d’Assi-Youcef, laquelle a perdu sa mère durant l’examen du bac, mais n’a pas fléchi et a fait des efforts en dépit de l’émotion, et a réussi à avoir son bac haut la main.
L’année passée, ce même prix a été remis au village Achallam dans la région de Yakouren, distingué pour son organisation exemplaire, mais également pour son assistance indéfectible aux personnes âgées du centre tué situé à Yakouren.
Il est utile de rappeler que cette remise de prix a clôturé une semaine d’activités, dont le dépot d’une gerbe de fleurs au carré des martyrs de Tizi n’Tleta, visite du centre de santé de Helouane ainsi que des conférences sur le parcours de Ali Zamoum et l’association du même nom.
Aujourd’hui, Dda Ali est sans doute aux anges dans sa tombe.
S. A.