Comme toutes les municipalités du pays, celle d’Aït Yahia Moussa prépare le quatrième recensement général de la population et de l’habitat. Avant de passer à l’opération elle-même qui consiste en la sortie des agents recenseurs sur le terrain, un travail préliminaire s’impose. “On ne peut pas demander aux agents de remplir les questionnaires sans avoir fait une préparation au préalable”, nous a confié Saïd Bougheda, en sa qualité de deuxième adjoint au maire. Interrogé justement sur cette opération, notre interlocuteur a expliqué qu’elle consistait à numéroter les habitations, tous les immeubles, les édifices publics. “Il y a surtout la délimitation des ilots et des districts”, a-t-il dit. “La première phase a été bien menée, a-t-il enchaîné, grâce au dévouement des agents communaux engagés”. La deuxième phase sera organisée quinze jours avant le lancement de l’opération. Un stage de formation sera dispensé au profit des jeunes qui vont sortir sur le terrain. “Dans ce genre d’opération, c’est-à-dire en contact avec les familles, des critères de choix d’agents recenseurs seront exigés. Il ne suffit pas seulement d’avoir un niveau d’instruction élevé, mais aussi une bonne éducation et beaucoup de sérieux”, nous a confié un agent chargé de cette préparation ayant requis l’anonymat. Dans cette commune rurale, l’opération s’annonce un peu difficile, mais eu égard à l’expérience de l’administration, rien n’est à craindre, nous a rassuré notre source. C’est la quatrième fois qu’un tel recensement sera organisé pour dresser la situation du pays sur tous les plans : social, culturel, économique… Le premier RGPH a eu lieu en 1966, le second en 1977, le troisième en 1998, et le quatrième aura lieu au printemps prochain en 2008. La municipalité d’Aït Yahia Moussa a été érigée en 1971 au statut de commune. Notons enfin que si au lendemain de l’Indépendance, sur le plan des infrastructures scolaires, l’ex-Oued Ksari n’avait que deux écoles primaires ; aujourd’hui, elle compte pas moins de treize écoles quatre collèges et un lycée en construction. A l’Indépendance il n’y avait aucun bachelier, ce qui n’est plus le cas maintenant. Pour la seule année scolaire 2006/2007, ils sont plus de cent à avoir obtenu le bac. En dépit de toutes ces insuffisances dans plusieurs domaines, les citoyens sont dotés tout de même de quelques commodités tels l’eau, l’électricité, les routes…
Amar Ouramdane
