Des trottoirs hors normes

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Les Plans communaux de développement de la commune d’Ain El Hammam ne veulent vraiment pas sortir des “aménagements de trottoirs et bétonnage de ruelles”.

Conçus à l’origine pour faciliter le mouvement des piétons, ils ne répondent pas toujours aux attentes et s’avèrent même inutiles, à certains endroits. Ils sont, soit trop exigus, soit trop larges, comme c’est le cas en contrebas du “centre culturel” où on a rétréci la chaussée et privé de stationnement une dizaine de voitures pour aménager un trottoir de trois mètres dont l’utilité reste à démontrer.

Par ailleurs, livrés grossièrement sans carrelage, ni finition, par ceux qui avaient la charge de les réaliser, ces trottoirs sont toujours aussi poussiéreux et sales qu’avant leur réalisation. Ce qui revient à dire que pour les prochains PCD il faudra encore inscrire “l’aménagement des trottoirs pour les recouvrir de carrelage”. Du travail à refaire. On surélève même en dehors de la ville, comme sur la route de l’hôpital où l’aménagement, entamé, il y a plus de deux ans, n’est pas près de voir la fin. Les monticules de terre qui attendent la suite des travaux, obligent les passants, des lycéens pour la plupart à déborder sur la chaussée, sur cet axe particulièrement dangereux. Du côté de la daïra, un trottoir sans fin s’étire jusqu’à la limite de la commune d’Ait Yahia. L’initiative serait louable, si on s’est contenté de faire des travaux là où le besoin s’en est fait sentir. Or, sur certains tronçons, la route est si étroite que le trottoir n’atteint pas les 30 centimètres. La frénésie du béton est telle que, parfois des citoyens de la commune se demandent si des études de “faisabilité” des projets sont faites au préalable.

L’expression “amélioration du cadre de vie” ne veut plus rien dire pour les Micheletois pour qui la routine semble s’inscrire dans la durée et les risques de se fracturer une jambe à la moindre seconde d’inattention, vous guettent à chaque coin de rue. “Pour prétendre développer Ain El Hammam, il faut un véritable plan de bataille. Pour cela, commençons par sortir du cercle des trottoirs et de l’assainissement et voyons plus grand”, souligne un enseignant, jaloux de sa ville. Hormis le chantier des “100 locaux pour jeunes” dont les travaux semblent avancer, on ne voit pas beaucoup de changements notables, en ville. Quand les chantiers s’arrêteront dans les délais et livrés proprement, on pourra alors parler de “l’amélioration du cadre de vie du citoyen”.

Nacer B.

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