Mettre 25 élèves dans une même classe est la » seule » solution qu’a pu proposer le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), tout en manifestant son refus pour la mutation d’office des enseignants en surplus, estimés à 30 000. C’est ce qui a été indiqué dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction. La même source a indiqué que des centaines de divisions scolaires ont été supprimées au niveau des trois paliers. Le rédacteur du communiqué a ajouté que le surnombre des enseignants prend une proportion massive et durable en dépit des classes qui restent surchargées.
Le CLA réaffirme que » l’école et l’enseignement sont mis à mal par des mesures qui réduisent les droits des enseignants et, dit-il, tire vers le bas la qualité de l’enseignement « .
Le même conseil a contredit, dans son communiqué, le discours officiel qui justifie le surplus des enseignants. Selon ce discours, c’est la baisse de natalité, la baisse des effectifs de la population scolaire et donc la fermeture des divisions scolaires qui seraient à l’origine de ce surplus.
D’après le CLA, ce problème serait dû plutôt aux » politiques de restrictions budgétaires, à la réduction de l’offre pédagogique et à l’hécatombe qu’est la déperdition scolaire qu’à la baisse de natalité « . Les statistiques des élèves scolarisés, illustrent ces phénomènes, précise le CLA en ajoutant qu’il » n’est pas intéressant d’étudier ces phénomènes sur lesquels les déclarations formelles restent discrètes « .
Il a ajouté que la gestion unilatérale de la carte scolaire par l’administration, l’existence d’un barème protéiforme, le déplacement d’office et les magouilles, comme c’est le cas dans plusieurs wilayas, accentuent chez les enseignants un sentiment d’incertitude et d’insécurité.
Le même communiqué souligne que le Conseil des lycées d’Algérie considère que le » nomadisme » des enseignants restreint la stabilité des équipes pédagogiques et casse tout projet d’établissement.
Par ailleurs, le CLA compte mobiliser l’opinion, les parents d’élèves contre ces mesures d’affectation d’office des enseignants, sans l’avis des commissions paritaires.
Samira Oulebsir
