Des égouts en plein oued

Partager

Dès que le voyageur qui prend la RN 25 menant d’Ath Yahia Moussa à Tizi Ouzou ou encore à Draâ El Mizan arrive au niveau du chef-lieu ex-Oued Ksari, il doit se boucher les narines. En effet, des odeurs nauséabondes se dégagent de cette rivière, où pourtant l’eau continue à couler. Car, tout le réseau d’assainissement du centre urbain dégage ses eaux usées non loin de cette agglomération. Profitant de la visite du wali dans la région de Draâ El Mizan, les autorités communales représentées par l’administrateur (secrétaire général) l’ont sollicité pour l’inscription d’un projet afin de pouvoir éloigner ces égouts. Deux variantes lui ont été soumises. La première d’un montant de quinze millions de dinars consiste à réaliser une conduite sur une distance de deux mille mètres linéaires et une deuxième variante dont l’enveloppe s’élève à vingt millions de dinars pour réaliser trois mille mètres linéaires. On pourrait peut-être avancer que ce projet avait beaucoup de chances d’aboutir, car le premier magistrat de la wilaya avait déclaré devant les représentants de la société civile et les autorités des quatre communes de la daïra que la région allait bénéficier d’une enveloppe financière conséquente pour pallier à toutes les insuffisances signalées notamment les structures de base tels l’AEP, l’assainissement, les routes et bien d’autres commodités. Depuis très longtemps, ce problème empoisonnait le quotidien des riverains si bien que, dès l’arrivée de la saison des grandes chaleurs, des nuées de moustiques envahissent les domiciles. D’un autre côté, il faudra aussi souligner l’influence de ces rejets sur la qualité de l’eau si l’on voit ces points d’eau (puits publics) situés à quelques dizaines de mètres des lieux.Certes, dans les villages de la commune des progrès énormes ont été faits dans l’amélioration du cadre de vie notamment dans ce domaine, c’est-à-dire, l’assainissement ; cependant au niveau du chef-lieu, cela constitue un problème majeur. Les habitants d’Ath Yahia Moussa-centre attendent l’inscription de ce projet avec impatience.

Amar Ouramdane

Partager