APC de Béjaïa : de Charybde en Scylla

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Après une gestion folklorique et une sortie sans tambours du désormais ex-APC labellisé FLN, faut-il le rappeler, la stabilité et le “mieux” attendu du successeur frappé de la même estampille après une intronisation tirée “du” sort, se traduit deux mois plus tard par un sens élevé de l’improvisation.

Sinon comment expliquer ? Les récentes décisions arbitraires vite remises en cause ayant touché plusieurs agents des services de l’état-civil et des élections qui ont considérablement perturbé ces structures fortement sollicitées par les citoyens.

La désignation douteuse et inacceptable d’un ouvrier gardien d’école en responsable attitré du parc matériels dégradant davantage l’image fortement ternie de l’administration et de l’encadrement communal. Les tergiversations pour la tenue d’une assemblée indispensable au moins pour libérer les marchés d’équipements et affecter l’excédent du budget, se contentant tout juste de la gestion courante comme un simple chargé d’affaires. La fermeture d’autorité de la salle des délibérations qui n’est pas pour encourager les élus composant une assemblée déjà atomisée, d’accomplir leurs devoirs et d’assumer leur responsabilité. En attendant tous les quartiers de la ville déjà sales continuent de crouler sous les ordures et les budgets colossaux de plus de 120 milliards de centimes pour les équipements restent toujours non consommés. Au final, un sigle bafoué par des élus désunis qui déclament vainement le retrait d’une confiance qu’ils n’ont même pas accordée. Mais que peut-on sérieusement espérer de ces nomades politiques, reniés publiquement par leur propre formation et qui peuvent succomber au chant de toutes les sirènes.

Quid des autres élus ? Si ce n’est :

– Les non-dits de ce qui reste des élus du RCD qui, hier, soutien de l’ancienne “idylle” continuent de faire le dos rond pour seulement les intérêts de la ville, disent-ils !

– L’attitude mièvre et la neutralité de façade des élus représentant le FFS qui, faut-il l’espérer, aura mûrement digéré son échec passé.

Un silence allié inédit toujours sous prétexte de bataille intra FLN, mais qui cache en réalité le seul espoir de cueillir des dividendes politiques futurs.

– La dispersion des élus indépendants incapables de cohésion dès le départ dont quelques-uns attirés par des postes et des privilèges ont fini par se mordre les doigts et disparaître complètement du paysage communal ou réduits à jouer l’arlésienne après avoir rendu l’âme. Une assemblée tourbillon qui va de crise en crise, que les citoyens de la ville doivent longuement méditer, car Béjaïa mérite mieux.

Mouhoubi Allaoua

Elu indépendant

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