Comme chaque année, les membres du Croissant-Rouge local, de Aïn El-Hammam, sont au rendez-vous du mois sacré pour être à l’écoute des démunis. Bien que plusieurs actions soient inscrites au programme du C-RA, la priorité est accordée à la plus urgente qui reste d’assurer un repas convenable à tous ceux qui en font la demande. C’est dans le nouvel local situé sur la route d’Aït Yahia que nous avons rencontré les habituels bénévoles, “en poste” dès le matin. Les courses sont déjà faites et le menu de la journée établi (chorba et couscous à la viande).
“Nous n’avons pas prévu de dessert puisque nos moyens ne nous le permettent pas” dit Mohand qui ajoute que si les fruits ou les yaourts n’ont jamais manqué, c’est grâce aux bienfaiteurs.
Il est vrai que si ces derniers ne se sont pas encore manifestés, en ce matin du premier jour, ils ne tarderont pas à le faire, les jours suivants, comme d’habitude. Leur contribution “est d’un grand secours” à l’équipe qui, par expérience, sait que la demande des démunis va crescendo d’année en année.
“Certains jours, il nous est arrivé de distribuer jusqu’à six cents repas à consommer sur place ou à emporter” nous dit le cuisinier. “Ils viennent de toute la région et notre objectif est de satisfaire toute personne qui se présente chez nous”, nous confie Mohand.
Le restaurant choisi cette année, se trouve sur la route d’Aït Yahia. Ouvert avant l’heure du f’tour, il sert sur place, à table, les démunis qui peuvent se déplacer et les gens de passage.
Quant aux femmes et aux enfants qui pour des raisons que l’on peut deviner, ne se déplacent pas en ville, c’est le chef ou un membre de la famille qui se charge d’emporter les repas qu’ils consommeront à la maison. Les ressources du C-RA pour ce mois sacré, proviennent de divers horizons. Généralement les APC contribuent avec une aide financière importante.
De nombreux bienfaiteurs apportent leur aide en nature en faisant don de fruits et légumes, de desserts, de zlabia et autres jus et limonades. c’est pour dire que les repas sont souvent riches et dignes de grands restaurants.
D’ailleurs, c’est pour servir de la nourriture de qualité, que le C-RA a pris soin d’engager un cuisinier de métier, rémunéré. En dehors des habitués, comme Hocine Rouget, le service dans les cuisines et en salle, est assuré par de jeunes bénévoles qui viennent des villages, à tour de rôle.
Nacer B.