Une centaine de morts en moins de deux mois

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Cet été, qui tire à sa fin, est sans doute l’un des plus meurtriers qu’aurait connu l’Algérie depuis le début de la violence islamiste. Notre pays a renoué hélas avec les carnages, durant ces deux dernières semaines.

Le bilan de la résurgence des commandos de l’ex-GSPC s’élève, pour cette seule période, à plus de 65 morts et 200 blessés. Les villes de Batna et Dellys ont été le théâtre de cette flambée de violence.

Apparemment plus redoutable que le GIA – qui combinait dans les années quatre vingt des attaques au heb heb et attentats à la voiture piégée – l’actuel GSPC devenu El Quaïda pour le Maghreb planifie, lui, à la moindre occasion des attaques – kamikaze. Résurgence spectaculaire s’ajoutant à d’autres coups brutaux en lisière des douars dans différents coins du pays. La région de Boumerdès est indéniablement celle qui en a souffert le plus.

Entre la mi-juillet et le 15 août, l’on y dénombrait au total cinq morts et une quinzaine de blessés.

Bilan d’attaques contre les convois de l’ANP à Chabet El Ameur, Sahel Boubarak, en plus d’autres attaques à l’explosif contre des gendarmes ou membres des GLD dans les localités voisines de Bordj Ménaël et Si Mustapha. Dans le même temps, la horde islamiste avait saboté à l’explosif un tronçon de la voie ferrée du côté de Souk El Had. Et dans cette localité un militaire fut grièvement blessé, a-t-on rappelé. Dans la ville avoisinante de Lakhdaria – relevant de Bouira – un attentat – suicide avait fait, le 11 juillet dernier, 10 morts et plus de 25 blessés dans les rangs des troupes de l’ANP au moment où celles-ci procédaient à la levée des couleurs, les structures étatiques de sécurité, toujours sur les dents, continuent de riposter à ces attaques meurtrières. Et des investigations sont menées actuellement dans les villages relevant des circonscriptions de Bordj Ménaïel et les Issers pour démasquer d’autres filières clandestines de l’islamisme armé. Mais durant cet été, la proportion n’a pas été malheureusement au profit des forces de l’ordre. Pour un terroriste abattu trois (03) militaires assassinés.

Salim Haddou

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