Deux mille demandes pour cent trente-trois postes

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Selon la carte sociale établie par le service social de cette municipalité, la commune d’Aït Yahia Moussa occuperait la première place au niveau de la wilaya en indigence. Quant à l’emploi dans cette localité, il n’y a aucun poste quand on sait que ni le secteur public ni encore le privé n’y sont développés. Le taux de chômage n’est pas connu car il touche tout le monde. Les demandes affluent sur le bureau de l’action sociale. “Nous avons plus de deux mille demandes dans le cadre de l’octroi des postes accordés à notre commune pour l’IAIG et l’ESGIL”, nous a répondu Boualem Bendaoui, chef de service de ce bureau. Avant de nous donner tous les chiffres inhérents à ce volet, à commencer par l’Allocation forfaitaire de solidarité (AFS) destinée pour les vieillards sans ressources qui est de l’ordre de mille dinars. Dont trois cent soixante personnes touchent cette indemnité. “C’est très insuffisant. Le nombre de demandeurs approche les six cents”, a justifié notre interlocuter avec des listes à l’appui. Pour les handicapés classés à 100 %, M. Bendaoui nous a fait savoir, qu’ils sont quatre-vingt-quatre répartis sur les trente-huit villages de la commune à toucher cette allocation dont trente et un nouveaux vont la percevoir incessamment. “Je vous assure que je fais tout mon possible même en utilisant mon véhicule pour me déplacer sur les lieux. Car nombreux sont les citoyens qui cachent ces personnes”, nous a-t-il rassurés. Notre interlocuteur revient ensuite sur les emplois de l’IAIG et soixante-deux pour l’ESIL. “Pour ces postes, c’est très insuffisant pour une commune comme la nôtre”, a-t-il enchaîné. Et d’expliquer : “Nous avons 71 postes dans le cadre de l’IAIG et soixante-deux pour l’ESIL, pour deux mille demandes”, ce chef de service nous donne ensuite leur répartition. “Parmi les soixante et onze postes, vingt vont directement aux handicapés et les autres aux femmes de ménage sans ressources recrutées pour l’entretien des écoles et des salles de soins. Durant la saison estivale, une grande partie de ceux de l’ESIL est réservé aux jeunes mobilisés dans le cadre de la lutte contre les incendies”. Telle est la situation de ce qui est appelé le filet social dans cette municipalité de plus de vingt-six mille habitants.

A. O.

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