L’Algérie veut durcir sa politique d’immigration

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Ce projet de loi abroge et remplace l’ordonnance n° 66-211 du 21 juillet 1966 relative à la situation des étrangers en Algérie qui se révèle aujourd’hui inadaptée à la conjoncture de notre pays et à l’évolution de la législation connue dans le monde dans ce domaine.

Comme motif officiellement évoqué de ce projet de loi, le communiqué aloidé le  » souci de prendre en charge, à travers un cadre juridique adapté, les flux migratoires qui ne cesseront de se développer en raison d’inégalités économiques flagrantes entre pays et du phénomène de la mondialisation de l’économie. Par ailleurs, le développement de la criminalitétransnationale organisée et du phénomène du terrorisme impose aux Etats de nouveaux défis exigeant une parfaite maîtrise de la circulation des étrangers, notamment aux frontières, dès lors que l’immigration clandestine devient souvent un vecteur privilégié de la criminalité « .

Il est à remarquer que ce texte dont il reste à connaître le contenu, n’intervient pas moins à un moment où la presse rend compte régulièrement de saisies de drogues aussi dangereuses et étrangères à la société algérienne que la cocaïne, l’héroïne et le crack !

La destination Algérie s’avère ainsi tellement convoitée par le crime organisé et transfrontalier, que les autorités n’ont plus d’autres choix que de durcir la politique algérienne de l’immigration, à l’instar de bien d’autres pays occidentaux notamment, globalisation des échanges et mondialisation de l’économie, oblige.

S’agissant de l’Algérie, les populations concernées par le projet de loi sur la circulation des personnes et même si le communiqué du Conseil des ministres n’en définit pas l’origine, ne sont pas moins de toute évidence, celles africaines dont l’afflux en Algérie prend de l’ampleur. C’est ce que relève le communiqué qui explique ce déferlement par  » les inégalités d’ordre économique et du fait de la mondialisation « .

Mais au delà, du simple souci de réglementer au plan quantitatif les flux migratoires de ces populations vers l’Algérie, le constat est quotidiennement établi que la plupart des auteurs de trafics de stupéfiants et autres activités illégales, sont issus du Continent noir.

Par ailleurs, nombre de ces immigrants généralement en situation irrégulière en Algérie s’avèrent être membres ou simples recrues de réseaux criminels internationaux, spécialisés dans le transfert illégal de capitaux, la fausse monnaie et le trafic de stupéfiants.

Rendre plus étanches nos frontières et plus draconienne notre législation sur la circulation des personnes a pour second et non des moindres motif, la lutte contre le terrorisme.

A ce sujet, plus que l’immigration étrangère ce sont surtout les Algériens convertis ailleurs au djihadisme, qui ont de tout temps posé problème aux autorités.

Entraînés et endoctrinés au sein de réseaux intégristes dans des pays étrangers, ceux-ci une fois opérationnels sont renvoyés chez eux pour servir de bombes humaines aux groupes terroristes algériens.

Nous en avons eu l’expérience durant les années 90 avec les Algériens  » Afghans « , venus renforcer les rangs de l’ex-FIS après avoir combattu aux côtés des  » Moudjahidine  » contre les Soviétiques.

H.O

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