Les contractuels indésirables

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Ainsi, lors de chaque rentrée scolaire, les enseignement se bousculent et se serrent les coudes au niveau de la Direction de l’éducation dans l’espoir de trouver une oreille attentive à leurs doléances.

L’an dernier, 43 enseignants de cette lang ont été purement et simplement remerciés. Parmi eux, des universitaires qui ont exercé deux années voire trois sans pour autant bénéficier d’une intégration dans le corps. En parallèle, leurs postes étaient vacants et le nombre de licenciés en tamazaght étaient alors loin de répondre à la demande. Il a fallu donc l’intervention du Haut commissariat à l’amazighité et le Mouvement citoyen pour que cette crise connaisse son épilogue. A la fin, les enseignants contractuels ont été reconduits dans leurs postes respectifs pour une durée d’une année laquelle a expiré le 30 juin dernier. Avant que l’année scolaire écoulée ne tire à sa fin, le HCA a saisi le ministère de l’Education à l’effet d’assainir la situation de cette langue. Des rencontres ont eu lieu entre ces deux parties en présence des représentants des enseignants. Au cours de ces entrevues, les responsables du département de Benbouzid ont affiché une grande volonté d’aller de l’avant dans le règlement définitif de la crise qui bloque cet enseignement.

En mai dernier, une circulaire ministérielle a atterri dans les différentes Directions de l’éducation où tamazight est enseignée. Ce document exhorte les responsables de ce secteur à l’echelle locale à respecter les accords conclus, entre autres le coefficient hissé à 2 au lieu de 1, le volume horaire imparti qui est de 3 heures ainsi que la limitation du nombre de divisions pédagogique qui n’excède pas les six pour chaque enseignant.

La problématique de l’enseignement décousu figure également dans cette correspondance. Néanmoins, ces instructions seront-elles prises en compte par les services concernés, étant donné que le personnel encadreur “qualifié” fait défaut.

A l’entame de la nouvelle année scolaire, la Direction de l’éducation a procédé au remplacement des enseignants contractuels au niveau du primaire par l’affectation de 17 instituteurs sortant de l’ITE de Ben Aknoun. Puis, 18 licenciés en tamazight recevront leur affectation avant la fin de la semaine en cours et occuperont évidemment les postes des contractuels remerciés. Cependant, qui occupera les autres postes vacants pour répondre à la demande sociale en l’absence de licenciés en tamazight ? tout compte fait, l’administration sera obligée de faire appel à un encadrement contractuel, mais quels seront les critères à prendre en considération en cas de recrutement ? C’est en fait un dilemme auquel fera face l’académie de Bouira.

M. Smail

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