L’opération “collecte de sang” lancée

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Comme chaque année, notamment durant le mois sacré de Ramadhan, les hôpitaux du pays ne ratent pas cette occasion pour collecter le sang qui devient de plus en plus rare. Dans cet ordre d’idées, la direction de l’hôpital Krim-Belkacem de Draâ El-Mizan lance cette opération. Contrairement à l’an dernier où cette collecte n’a eu lieu que vers la fin du mois sacré, le nouveau responsable de cet établissement hospitalier a pris les devants. Désormais, ce geste ô combien banal mais sauveur de vies humaines peut être accompli par les volontaires tous les mercredis de ce mois de ramadan.

L’appel a été lancé par le biais de l’imam de la mosquée Ali-Mellah de la ville. Pour permettre notamment aux fidèles d’accomplir ce geste, le centre de transfusion sanguine de l’hôpital ouvre de vingt heures à vingt-trois heures. “Nous espérons récolter une quantité suffisante qui nous permettra de faire face parfois au manque de sang inhérents aux groupes peu dominants dans la société”, nous a confié un cadre de la santé. Effectivement, plusieurs fois, des parents de malades sont contraints de lancer des appels dans la mosquée pour trouver un éventuel donneur. Notons au passage que les imams jouent un rôle important dans l’influence sur les fidèles. “Nous comptons sur tous les citoyens. Grâce à eux, nous pourrons même avoir une riche banque du sang. N’oubliez pas qu’en cas de catastrophe, il n’y aura pas suffisamment de temps pour procéder à cette opération”, ajoute notre source. Etant situé au carrefour de trois wilayas (Tizi-Ouzou, Bouira et une partie de Boumerdès), il est souvent sollicité aussi bien par les malades que par les blessés qui surviennent sur les axes routiers importants telle la RN 05 ou encore la RN 25 reliant Aomar à la ville des Genêts. Pour notre source, la décision de lancer cette opération dès la première semaine est une bonne initiative. “Les donneurs ont donc devant eux quatre mercredis pour accomplir ce geste.

Car, en une nuit, on ne peut pas accueillir tout le monde. En tout cas, on est certains que ce sera une réussite”, a conclu notre interlocuteur. Certes, ces actions sporadiques sont un palliatif à ce manque, mais il est souhaitable que les donneurs se constituent en association. “Si les donneurs étaient identifiés avec leurs groupes, il serait facile de les trouver sans passer par des appels comme c’est toujours le cas”, dira un médecin du secteur public.

Amar Ouramdane

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