Il est peut-être l’un des rares artistes à se retenir pour ne pas trop parler de Lounes. Ils étaient pourtant très proches l’un de l’autre. Idir était certainement plus “confident” avec lui que le prétendent l’avoir été certains depuis sa mort. Et pourtant ! Bref là n’est pas l’essentiel. Mais c’est ce qui suit. Car c’est Idir qui parle. Et c’est forcement intéressent. D’abord cette anecdote. « Chez moi j’ai un portrait de Lounes que m’avait fait un peintre tunisien. C’est un ami commun à nous. D’ailleurs, il avait fait aussi un portrait de moi qu’il a offert à Lounes. Matoub était parti en Tunisie alors il a fait la rencontre du peintre. Dans la discussion ils ont évoqué mon nom. Et chacun a dit à l’autre qu’ils étaient mes amis. Voilà c’est parti de là…» Lorsque Idir est invité à parler de son intimité avec le Rebelle, il rétorque avec finesse. « Mon Matoub à moi c’est celui de Afalkou B’zrou Laghriv, Ayema Azizen à yemma.
J’ai toujours senti une attirance pour Matoub qui chantait ses souffrances, ce qu’il endurait dans sa vie. Mais sinon Matoub, le Rebelle, le politique, bref Matoub amazigh n’a rien à me dire comme je n’ai rien à lui dire. On était à bord pour la même cause… »