La Dépêche de Kabylie : Qu’est ce que Lotfi Attar propose dans ce nouvel album solo ?
Lotfi Attar : L’œuvre que je produis actuellement n’a pas encore été finalisée. C’est un album qui va contenir 4 titres dont « El Merssoul », que je viens de chanter, dans la soirée. Les nouvelles compositions seront réalisées dans le genre Hard.
Vous venez de retrouver le nouvel ensemble Raïna Raï mais vous songez à la réalisation d’un album solo. Pourquoi ce choix?
J’ai toujours voulu le faire. C’est un projet que je souhaitais réaliser dans le passé, à l’époque de l’ancien Raïna Rai. J’effectue, actuellement mes propres recherches pour composer des chansons inspirées des histoires de jeunes. Je ne peux pas dire que je cesserais de me produire avec un ensemble mais j’estime que les artistes ne partagent pas, parfois les mêmes idées. Je veux m’intéresser, encore plus à la jeunesse de cette époque. J’essaye de me rapprocher d’eux et les comprendre et de me mettre dans leur peau. Ce sont, ces gens là, que je retrouve, à chaque fois dans mes concerts. Mais je précise, tout de même que chaque morceau que je réalise, je l’interprète, au bled, avec Raïna Raï.
Regrettez vous Raïna Raï des années 80 ?
Je ne peux pas dire cela. Les anciens musiciens ont marqué l’histoire de Raïna raï à une certaine époque, mais il faut dire que le nouvel ensemble à des idées de génie, aussi. La preuve nous sommes là, à créer et faire évoluer encore le répertoire préservé par les musiciens qui ont précédé.
Le premier titre de la formation, Zina, est d’ailleurs sollicité par le public, à chaque occasion ?
Oui, on ne peut pas donner un concert sans jouer ce morceau. Zina, est notre Mona lisa
La formation ne sera donc pas avec vous lors de vos concerts à l’étranger ?
Financièrement, il m’est très difficile de faire produire le groupe, ailleurs qu’en Algérie. On fait à chaque fois appel à Lotfi Attar, sans l’orchestre. Organiser des concerts sur l’échelle internationale avec tout un ensemble coûtera très cher. Toutefois, il est très important, aussi de se produire dans toutes les wilayas d’Algérie. Raïna Raï répondra volontairement à toutes les propositions des établissements culturels étatiques et privés pour l’organisation de concerts. Nous avons été d’ailleurs, très comblés par le public de Tizi-Ouzou et celui de Bouira, lors des spectacles qu’on a donnés avant le ramadhan de cette année.
Vous vous êtes produit dans plusieurs pays, estimez-vous que le rock a une place dans la société algérienne ?
Sans aucun doute. Les Algériens sont très rock et le public de ce genre musical n’est pas différent à celui du public d’ailleurs. Je retrouve dans chaque pays, la même scène. J’ai parcouru les Etats-Unis, le Canada, l’Europe et le Grand Maghreb et je peux dire que toutes les scènes se ressemblent. Il est vrai qu’on n’attire pas les amateurs du rock de la même façon mais, on les accroche, soit par les paroles soit par la musique.
Propos recueillis par Fazila Boulahbal