Près de 5 000 ruches distribuées

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Dans le cadre du Projet d’emploi rural (PER 2), cofinancé par la Banque mondiale pour les zones rurales du sud de la wilaya de Bouira (daïras de Sour El Ghozlane, Bordj Okhriss et Bir Ghebalou), 4 560 ruches ont été distribuées pendant la période allant d’août à septembre aux paysans qui ont adhéré au programme de l’arboriculture initié dans la région.

Ce programme fait suite à celui de l’année dernière qui a permis de doter les foyers ruraux de 1 800 ruches à raison d’un module de 10 unités par foyer. Les contrats de fourniture ont été signés au début du mois de juillet par la Conservation des forêts de la wilaya avec cinq fournisseurs dont trois exercent à Bouira, un à Boumerdès et un autre à Tizi Ouzou. La livraison a commencé à la mi-août passée et s’est achevée il y a deux semaines de cela.. Elle comprend les cadres (plateau de vol, corps de ruches, cadres gaufrés, grille à reine, hausse gaufrée, nourrisseur et cadre de ruche, deux cadres de couvain et deux cadres de provision) et des essaims d’abeilles contenant chacun une jeune reine fécondée.

Il est aussi exigé du fournisseur la présentation d’un certificat sanitaire signé par le vétérinaire attestant que les essaims ne sont affectés par aucune maladie, particulièrement les attaques parasitaires qui ont décimé, au cours de ces dernières années, des peuplements entiers au niveau du territoire national.

Outre la livraison de ces modules apicoles, les fournisseurs ont assuré, conformément aux prescriptions des cahiers de charges, aux paysans bénéficiaires une formation rapide sur la conduite des ruches, l’alimentation des essaims et les différents travaux d’entretien. Cela paraît comme une nécessité impérieuse vu que la région du sud de la wilaya n’a pas de tradition d’élevage apicole et son territoire n’est pas connu par sa richesse en plantes mellifères. Ce sont généralement des éleveurs d’ovins et des céréaliers chez qui les pouvoirs publics veulent enraciner d’autres pratiques qui permettront la diversification des activités agricoles de façon à impliquer même la femme rurale.

À cette dernière justement, il est prévu aussi un soutien en modules avicoles (40 poulettes pondeuses par femme) et des machines à coudre dont les procédures d’acquisition seront incessamment mises en branle. Le programme sera concrétisé en principe avant la fin de l’année en cours ou au début 2008.

Ces actions de soutien aux ménages ruraux sont considérées comme étant de mesures d’accompagnement, sachant que les véritables investissements sont les travaux de plantations fruitières, le défoncement des sols, la mobilisation des ressources hydriques (aménagement de sources, puits et retenues collinaires), les travaux d’infrastructure (pistes) et les mesures de protection des sols (corrections torrentielles et reboisements). Ces différents travaux ont commencé sur le territoire en question en décembre 2005 et leur achèvement est prévu pour la fin 2008.

En contractant un prêt de 90 millions de dollars en 2003 auprès de la Banque mondiale, l’Algérie compte relever le niveau de vie des populations rurales dans les six wilayas touchées par ce programme (Tiaret, Tissemsilt, Chlef, Aïn Defla, Médéa et Bouira) et y créer des emplois permanents et temporaires.

La mise en œuvre du PER 2 a également permis le retour de certaines populations vers leurs foyers d’origine après qu’elles eurent été contraintes à un dur exode vers les villes au cours de la décennie 90.

Amar Naït Messaoud

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