Beaucoup d’arriérés toujours impayés

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Il n’y a pas de plus humiliant et offensant que de priver quelqu’un du fruit de sa sueur et de ses sacrifices. La rémunération d’un travail accompli est le seul soulagement pour celui qui fournit des efforts soit physiques ou moraux. Le secteur de l’éducation, qui devient le parent pauvre de la fonction publique, en connaît les affres des retards interminables pour le règlement des salaires, des primes de rendement, des allocations familiales et autres rappels de promotion. Combien de ces fonctionnaires, enseignants ou autres attendent depuis des mois, voire des années pour certains pour voir leurs retards payés ? Ils sont plusieurs à attendre des allocations familiales de leurs nouvelles naissances qui vont bientôt aller à l’école. D’autres attendent des rappels d’échelons datant de deux ou trois ans. Un autre enseignant nous fait savoir qu’il attend la prime de rendement du deuxième semestre 2003, qui a été omise d’être versée à temps. Quand on sait que des enseignants du même palier sont payés, et d’autres à côté, se rendent chaque matin à la poste pour revenir bredouilles, on ne peut s’empêcher de penser que la tutelle tente de casser l’union des travailleurs de l’éducation, pour instaurer la célèbre politique de diviser pour régner.

Salem Amrane

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