Contrairement aux instructions de leurs directions respectives, la majorité des partis politiques ayant pignon sur rue à Aïn El Hammam, ne donnent pas l’impression d’accepter facilement les parrainages, qu’ils considèrent comme des intrusions dans leur cercle. Cette solution suggérée afin d’attirer des compétences au sein des partis rencontre des réticences de la part de militants qui voient en “ces nouveaux venus” des freins à leur ascension. “Pour une place de choix sur la liste de l’APW, la priorité est donnée aux militants, avant les sympathisants” affirme un coordinateur. Ces résistances ont conduit certaines formations à temporiser, dans l’établissement de leurs listes afin de présenter des candidats capables de drainer un nombre élevé d’électeurs.
La trouvaille est simple et sous prétexte d’équilibre “régional” disent-ils, ils font appel à de nouveaux venus, jamais impliqués dans la gestion de la commune. Ils prennent le soin de se réserver les premières loges et complètent leurs équipes par ces “intrus” issus tout de même, de villages, possédant un électorat non négligeable. Les émissaires font le tour des agglomérations importantes auxquelles ils “font les yeux doux” pour s’assurer leur soutien et palier, ainsi, les tares de leur préféré.
Or dans certains villages, à l’exemple de Taourirt, les gens ne sont pas prêts à avaler la couleuvre. Ils demandent ni plus ni moins que la tête de liste, en échange de leurs voix. Ce qui est, sommes toutes, logique car si l’on fait appel à une personnalité en dehors du parti, c’est surtout parce qu’elle est reconnue apte – grâce à ses qualités – de mener la liste à bon port.
Les personnes, dans ce cas, que nous avons approchées, ne font pas de concessions et le disent haut “si un représentant de la société civile accepte de s’impliquer dans ce jeu, ce n’est certainement pas pour une place de figurant”. Ce qui expliquerait les nombreux refus essuyés par certains. Cette vision des choses a conduit certaines formations à produire, si les informations qui filtrent s’avèrent exactes, des équipes hétérogènes et peu enclines à faire bon ménage.
Force est de constater, malheureusement, que la gestion de la cité n’est pas le principal souci de nombreuses personnes mues, avant tout, par des intérêts personnels. L’absence de contrôle et de critères rigoureux ont fait des élections communales une sorte de tombola où tout le monde peut jouer et pourquoi pas gagner. Il suffit de s’en remettre à la chance. Et vogue la galère !
Nacer B.
