Ce chiffre a été communiqué lundi 8 octobre par M. Brahim Bendjabi, président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), lors de son passage à la radio Chaîne III en tant qu’invité de la rédaction. Selon M. Benjabi, la part du commerce informel représenterait jusqu’à 60% de l’économie nationale. Le président de la CACI a estimé à 10 milliards de dollars la totalité de l’argent qui échapperait à tout contrôle, notamment au fisc.
Une enveloppe qui représente deux fois le montant du plan quinquennal (2005/2009). Ce manque à gagner a été calculé, d’après l’invité de la Chaîne III sur la base d’un salaire mensuel de 5 000 DA par personne, M. Bendjabi à lui-même reconnu que ces statistiques officiels sont superficiels.
Pour cerner la problématique du marché informel qui gangrène l’économie nationale, le président de la CACI préconise la défiscalisation du travail : déclarer une période de non paiement des impôts sur le revenu global (IGR) et l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) M. Bendjabi propose une durée de 3 ans, selon El Khabar, pour pouvoir réorganiser les rentrées fiscales et arrêter la montée en puissance du commerce parallèle. L’orateur insiste par ailleurs, sur la nécessité de veiller à la transparence dans les transactions financières et l’octroi des marchés publics. La répression du phénomènes, à travers les descentes de la police et de la gendarmerie, ne réglera pas le problème, indique-t-on. Pour rappel, le ministre chargé du Commerce, M. El Hachemi Djaâboub avait appelée à une “prise en charge” du commerce informel à travers la création des marchés de proximité. Plusieurs projets ont été initiés dans ce sens, notamment dans la capitale, des projets qui peinent à voir le jour. Entre temps, les personnes qui activent dans l’illégalité, à Bab El Oued, place des Martyrs ou à Boumati ( Harrach) sont tolérés et les espaces (rues et boulevards) “libérés” par les services de sécurité ont été reconquis.
Le président de la CACI a enfin estimé à 800 milliards de dinars le montant des rentrées fiscales ordinaires, ce qui représente, précise-t-il, 45% de la fiscalité globale. La part des IGR et des IBS est de 15% de la fiscalité ordinaire (5 % de la fiscalité globale). Cette dernière donnée à fait dire à M. Bendjabi que sa suspension momentanée n’aurait pas beaucoup d’incidence sur la trésorerie de l’Etat.
C. H. D