Le quotidien “ El khabar” a annoncé dans son édition d’hier que la cour criminelle de Tizi-Ouzou a programmé l’affaire de l’assassinat de Matoub Lounès lors de sa prochaine session qui se déroulera le mois de novembre 2007, selon le même journal, une source administrative dans la wilaya de Tizi-Ouzou a précisé que les autorités s’apprêtent à prendre des mesures de sécurité draconiennes pour la période du jugement et ce, de crainte que des manifestations violentes se déclenchent notamment de la part des milliers d’admirateurs du rebelle qui réfutent de manière catégorique qu’un assassinat d’une telle ampleur soit l’instigation “ d’un simple terroriste repenti qui provient de la région”.
Lors de ce procès qui soulèvera sans doute des remous, “le principal” accusé Malek Medjnoun sera présenté devant le juge. La famille de ce dernier n’a pas cessé de protester contre la période de détention provisoire ( depuis 2000).
Kamel Medjnoun, le frére de l’accusé, cité par “El Khabar” a précisé que celui- à été officiellement informé qu’il sera jugé durant la prochaine session criminelle, sans pour autant que la date du procés ne lui soit communiquée. Dans le même procrées, sera jugé un autre ex-membre du groupe Salafiste pour la prédication et ce ce : Abdelkrim Chenoui. Ce dernier avait signé sa reddition, lors des dispositifs de la “Rahma”, à l’époque du président Liamine Zeroual.
Selon le quotidien “El-Khabar”, qui le dossier de l’instruction, Chenoui aurait déclaré aux services de sécurité que le nom de Medjnoun avait été cité par les éléments de l’ex-GSPC du temps où il était encore au maquis, c’est-à-dire à la veille de la perpétration du crime du 25 juin 1998. Le frère de l’accusé a indiqué que deux citoyens de Tizi-Ouzou sont disposés à apporter leur témoignage.
Selon lesquels Malek Medjnoun était à l’intérieur d’un restaurant au moment de l’assassinat. El de préciser par-là même l’absence de preuves l’impliquant dans cet assassinat. Le frère ajoute:” Tout ce qu’il y a entre les mains de la justice n’est qu’un témoignage d’un terroriste repenti qui aurait entendu, au maquis, les terroriste échangé des paroles où le nom de mon frère aurait été cité comme ayant un rapport avec cet assassinat. Est-ce suffisant pour l’accuser du meurtre et sa détention présentive pendant sept années?”. Quand le frère de Medjinoun a demandé pourquoi Malek est resté détenu pendant sept ans sans jugement, il lui a été répondu que le dossier a une connotation politique et celà dépasse les prérogatives de la justice.
La réglementation limite la détention préventive entre 33 mois et 44 mois au maximum.
Pour rappel, la sœur et la mère de Matoub Lounès, qui sont la partie civile dans cette affaire, remettent en cause, de fond en comble la version qui donne Medjnoun et Chenoui comme étant les assassins de Matoub.
Aomar Mohellebi