»La menace terroriste en Algérie est exagérée »

Partager

Ainsi, et depuis la dite adhésion du GSPC à la nébuleuse Al-Qaïda, les lectures sur la fiabilité de cette allégeance vont bon train. Cette fois, c’est au tour de Hugh Roberts, expert international en matière de terrorisme et spécialiste de l’Algérie et de l’Afrique du nord à l’International crisis group (ICG) de donner son point de vue sur la situation. M. Hugh a estimé, dans une interview accordée au quotidien néerlandais NRC Handelsblad,  » qu’on exagère la menace terroriste en Algérie  » et réfute, ainsi, la thèse de la fusion du GSPC avec Al-Qaïda qui est une tactique de changement d’image et signe de faiblesse.

Hugh Roberts a affirmé, par ailleurs, que  » c’est une erreur  » de parler de fusion entre GSPC et Al Qaïda, car, selon lui l’organisation terroriste algérienne le GSPC  » s’est affaibli et s’est isolé de plus en plus ces dernières années  » et d’ajouter que  » ce qui reste de ce groupe a changé de nom et de tactique « .

Hugh Robert considère, d’autre part qu’il y a peu de preuves qu’Al-Qaïda et le GSPC coopèrent maintenant dans des opérations ou que le GSPC ait évolué par cette décision en mouvement régional qui serait même capable d’attaquer l’Europe.

Toujours selon l’expert, le GSPC a certes des liens avec des groupes au Maroc, en Tunisie et en Libye, mais, affirme-t-il que  » ce n’est pas vrai que ces groupes se soient unifiés pour créer une organisation tout à fait nouvelle. Le GSPC ne s’est donc pas engagé dans une fusion avec Al-Qaïda « . L’expert voit dans ce changement  » tactique  » un  » signe de faiblesse  » car le groupe n’est plus en mesure d’attaquer  » les forces de sécurité algériennes  » et a commencé à perpétrer des attentats à la bombe et des attentats suicide, parce qu’ils sont  » plus faciles à organiser « , a-t-il indiqué. Outre ces indication, Hugh Roberts a ajouté que la persistance de ses activités s’explique aussi, par le fait que  » le GSPC dépend beaucoup de la contrebande.

 » Selon lui,  » beaucoup de terroristes ont tant investi dans ce mode de vie et craignent qu’il n’ y ait pas de possibilité de retour « .

Mohamed Mouloud

Partager