Belkhadem sur la corde raide

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Rarement en effet, voire jamais, si l’on excepte l’exceptionnel épisode de 1992, le vieux parti n’aura été aussi près de l’implosion qu’en ces moments à la faveur d’une échéance électorale.

Le FLN ne risque rien moins que de faire les frais d’une protesta d’envergure qui viserait la direction actuelle avec à sa tête le SG, auquel est imputée la situation de véritable débâcle qui caractérise sa participation aux joutes du 29 novembre.

Tel qu’on l’aurait prévu, pour cause des vives contestations internes autour de la confection de listes le parti dans nombre de communes et wilayas, n’a pu être dans les délais et s’y est vu donc privé de représentations électorales. Les contestataires s’élèvent également contre « l’exclusion » de la candidature de « compétences reconnues » au profit de ceux « parachutés », pis, de candidats appartenant à de toute autre formation.

Autre pratique pour le moins cocasse est dénoncée à savoir la disparition d’un président d’une commission chargé de la gestion de la mouhafadha, en subtilisant les listes des candidatures pour s’y inscrire en tête de liste ! Conséquences inéluctables de cette ubuesque situation nombre de militants auraient postulé pour représenter d’autres partis, « qui profiteront de ces compétences », s’indignent les protestataires.

Face à cette gestion des plus catastrophiques dont la responsabilité est imputée par les contestateurs au Secrétaire général en premier chef, le FLN se met lui aussi à l’heure de la protesta interne « d’envergure ». Ses promoteurs qui se recrutent autant au niveau des structures de base que celles dirigeantes, annoncent d’ores et déjà la tenue de conclaves d’importance pour parvenir à faire tomber « Belkhadem et consorts », accusés d’avoir érigé l’exclusion en principale règle.

Si cette révolte aboutissait, il serait à prévoir la plus retentissante secousse interne de ce parti de ce début du millénaire. Autre conséquence inédite : ce pourrait être la première fois que le FLN perdrait une élection si l’on en croit le nombre de défections qu’il aurait subies au niveau des DRAG le tout exacerbé par la débandade qui semble caractériser ses structures.

A moins que toute cette agitation ne serait finalement que de la poudre aux yeux sans incidences majeures sur le devenir d’un parti qui, non seulement, en a vu d’autres, mais aussi qui a toujours su laver en fait son linge sale en famille.

H.O

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