Au moins deux incendies se sont déclenchés au début de cette semaine dans la wilaya de Bgayet.
Le premier qui s’est étendu sur un front de plusieurs kilomètres, a pris dans un massif boisé situé en haute montagne, aux confins de la commune d’Ouzellaguen. Les flammes ont dévoré de larges étendues verdoyantes, peuplées principalement d’essences forestière, de chêne-vert et de buissons.
Le second incendie de moindre ampleur et qu’a éclaté sur l’autre rive de la Soummam, à quelques kilomètres à l’Ouest de Seddouk, a happé dans sa progression un couvert végétal dominé par le pin d’alep et le maquis.
Des facteurs naturels comme la persistance de l’été indien et la très faible hygrométrie de la végétation conspirent à la promptitude des départ de feu. L’imprudence liée à la pratique de l’écobuage dans de si mauvaises conditions est aussi au ban des accusés.
D’aucuns y voient la main indélicate de bergers qui par la pratique du brûls, comptent régénérer les pâturages.
Bref, on peut multiplier à l’infini les hypothèses et les présomptions pour expliquer ces sinistres qui n’en finissent plus de ravager nos forêts. Mais il y a tout de même quelque chose d’inquiétant à devoir parler de volutes de fumée et de pluies d’escarbilles à une période où ce sont les dépressions atmosphériques et les premières giboulées qui devraient faire l’actualité.
N. Maouche