Actuellement, l’équipe occupe la place de lanterne rouge avec cette série de trois défaites consécutives dont deux à domicilie et sur le même score de 2 à 4 face à la JSK, la grande sœur-ennemie s’il en est, mais aussi aux néophytes du MC Saida qui vient tout juste de sortie du purgatoire. Les Vert et Rouge qui n’ont récolté aucun point chez eux jusque-là, ont beau mettre sur le compte d’un mauvais arbitrage les deux défaites concédée at home face à l’USM Alger (0-1) et la JSK (2-4) mais, force est de reconnaître que cette sombre déroute relève aussi de raisons de fond.
Aujourd’hui, on se demande pour quelle raison a-t-on viré le coach Khezar pour faire venir le Franco-croate Cvetkovic qui connaît peu ou pas du tout le football algérien ? Et qui vient d’ailleurs de plier définitivement bagage après avoir promis de “ne pas partir sur une défaite”.
Une snobe propension à accueillir tout ce qui vient de l’Occident alors que des techniciens de métier existent bel et bien chez nous ?
Mais le propos n’est pas là. La direction de la JSMB a perdu beaucoup de temps durant l’intersaison quand le club avait connu une autre saignée de joueurs au profit du MSP Batna. pratiquement toute l’ossatore avait pris le chemin des Aurès. Pris au dépourvu, le club recruta alors à tout bout de champ au moment où les meilleurs joueurs sur le marché des transferts étaient déjà “pris”. Un recrutement fait donc à l’emporte-pièce dont les résultats sont aujourd’hui connus. Le club semble être complètement désarticulé en peinant à trouver une cohésion d’ensemble.
Le compartiment défensif est le maillon faible du groupe certes, mais cela ne veut pas dire que les deux autres ne méritent par l’attention des responsables de la JSMB, notamment celui de l’attaque où seuls Chaouch et Ghazi sont des attaquants de métier. A tout cela, s’ajoute enfin le problème de la discipline au sein du groupe où seule la venue d’un vrai meneur d’homme à la barre technique remettrait le club sur rails et rebâtir l’équipe sur des bases solides. L’heure doit être à la mobilisation de tous pendant cette période de trêve qu’il faut mettre absolument à profit pour ramener de la sérénité et la confiance dans le club tout entier.
Le club semble être à reconstruire, un chantier qui appelle beaucoup de sacrifices de tout un chacun. La JSMB, qui prendra part à la prochaine édition de la coupe de la CAF pour la première fois de son histoire, doit donc parer au plus pressé et songer enfin à se renforcer durant le mercato.
En attendant, un sursaut d’orgueil est plus que salutaire pour sauver la saison. Voilà ce dont rêvent les inconditionnels du club phare de Yemma Gouraya qui refusent d’abdiquer devant cette situation de crise pour le moins prévisible à leurs yeux mais qu’ils souhaitent passagère.
B. Ouari