De toutes les revendications villageoises, l’ouverture des pistes agricoles et donc le désenclavement, reste la plus récurrente, en plus, évidemment du problème d’évacuation et d’assainissement des eaux usées qui constitue également l’une des réclamations prioritaires des citoyens. En effet, la commune de Maâtkas, composée de plus de quarante villages renferme une population dépassant de loin les 36 000 habitants. Nonobstant cette particularité géographique, topographique et démographique, cette collectivité locale n’arrive malheureusement pas à désenclaver des centaines d’hectares d’oliveraies de même que quelques disctricts d’habitations et des hameaux. Ainsi, pendant que certains villages réclament plutôt le revêtement de leurs chemins vicinaux, d’autres revendiquent encore l’ouverture de pistes agricoles, vu que des champs entiers demeurent inaccessibles. Même si beaucoup d’efforts ont été fournis par les pouvoirs publics dans ce chapitre, particulièrement depuis 2001, il n’en demeure pas moins que l’insatisfaction est toujours de mise. Les autorités locales ont la volonté d’en finir avec le chapitre du désenclavement mais paradoxalement des propriétaires terriens s’y opposent. En effet, devant l’absence d’autorité chez certains comités de villages (certains villages ne disposent même pas de comités), il n’est pas du tout évident d’initier, un projet de désenclavement, qui risquerait ensuite d’être remis en cause par des oppositions intolérables.
C’est dire enfin, que les pouvoirs publics n’y peuvent rien, si la société civile ne s’organise pas elle-même pour capitaliser des efforts à même de donner un nouveau déclic au développement rural qui peine à se concrétiser. En tout état de cause, il y a du pain sur la planche sur ce dossier pour les futurs élus, qui en parleront sans aucun doute durant cette campagne électorale.
I. L.
