La source révèle, en effet, qu’il passera devant les tribunaux le 4 novembre prochain en présence cette fois avance-t-on, de l’accusé.
Le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, avait indiqué, en annonçant la reddition de Hattab, que le fondateur du GSPC était considéré » comme un repenti », cependant que » comme il est concerné par plusieurs dossiers judiciaires, il doit éclaircir sa situation », avait-il précisé.
Une information qui est censée répondre aux interrogations et appréhensions sur ce qu’il adviendrait du chef terroriste dans la mesure où beaucoup supposaient que bénéficiant des dispositions de la loi sur la réconciliation nationale, il contournerait la voie judiciaire.
Or, Hassan Hattab, selon la même source, sera jugé notamment pour » création et appartenance à une organisation terroriste, assassinat avec préméditation et utilisation d’explosifs dans des lieux publics « .
Néanmoins, voilà ce qui n’est pour autant à même d’évacuer d’autres interrogations relatives à la » disponibilité » affichée par Hattab de contribuer » à faire imploser » son ex-organisation, entendre évidemment s’il venait à jouir de l’impunité.
Comme gage de son repentir par ailleurs, il avait accusé l’ex-GSPC, rallié à l’organisation de Ben Laden, de vouloir transformer l’Algérie en ce qu’est devenu l’Irak depuis l’invasion américaine.
Car il est peu probable qu’en se rendant aux autorités, ce chef terroriste aurait eu en tête de collaborer sans monnayer de sérieuses garanties quant à son avenir. Hassan Hattab est déjà sous le coup de deux condamnations prononcées par des tribunaux algériens.
En juin dernier, il avait été condamné, par contumace, à la perpétuité par le tribunal criminel de Tizi Ouzou pour » constitution d’un groupe terroriste armé « . Il avait également été condamné à mort par contumace par le tribunal criminel de Batna pour » constitution de groupes terroristes armés, atteinte à l’intégrité des intérêts de l’Etat, assassinat avec préméditation, incendie volontaire, vol et port d’armes prohibées « .
H.O.