Le chantier de la discorde

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Les travaux en cours de l’aménagement urbain du village Tibouamouchine dans la commune de Seddouk sont jugés “mal faits” et constituent le sujet de discussions pertinent qui revient à chaque fois sur les lèvres des résidants de cette localité.

Tout le monde assiste impuissant devant le gâchis et ceux qui ont le pouvoir et les compétences pour exiger du bon travail ne l’ont pas fait ou l’ont fait sans succès. Et pourquoi ? Telle est la question qui taraude l’esprit des habitants. En attendant, l’entreprise continue à mener sereinement les travaux et ne semble nullement inquiétée pour autant. “Nous lui avons établi plus d’une dizaine de procès-verbaux que le gérant accepta de signer, reconnaissant les malfaçons relevées par les services de contrôle technique sur ce projet, mais il continue à ses risques et périls les travaux”, dira un adjoint au maire. “Notre rôle de conseiller nous l’avons assumé. A chaque visite effectuée sur le terrain, nous signalons au maître de l’ouvrage les imperfections relevées. L’on se demande d’ailleurs, à cet effet, pourquoi ce maître de l’ouvrage qui est l’APC se refuse à prononcer la résiliation du contrat, d’autant plus que le délai de réalisation est largement dépassé”, explique le responsable de la SUCH de la daïra de Seddouk qui informa par ailleurs que sa structure n’approuvera pas les futures situations qui lui seront présentées. “Tout ce que l’on peut faire, au vu des malfaçons relevées, c’est de ne pas approuver les situations de paiement à venir”, ajoute-t-il. “J’ai réuni tous les services techniques dans mon bureau et une décision a été prise conjointement d’exiger de l’entreprise le renforcement du chantier tout en la mettant en demeure de refaire les endroits dont les travaux ont été jugés mal effectués”, informe de son côté le maire.

“Maintenant si l’entreprise s’obstine à ne pas se plier à nos injonctions, en continuant à mal effectuer les travaux restants à réaliser et à ne pas aussi refaire les endroits où le travail est jugé bâclé, ses situations de paiement seront bloquées conformément à la réglementation”, renchérit-il.

L. Beddar

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