Les entrepreneurs interpellent Belkhadem

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l L’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), créée en 2003 dans l’élan de solidarité du séisme de Boumerdès, a, dans une missive adressée au Chef du gouvernement, voulu attirer son l’attention et anticipé  » les imprévisibles mécontentements sociaux soulevés par une distribution anarchique des produits de larges consommation par des réseaux qui échappent totalement à tout contrôle officiel de l’Etat malgré un semblant de vigilance.  »

L’AGEA qui devait interpeller le chef de l’Etat depuis juin 2006 sur d’importantes offres  » jugées urgentes « , était motivée par le même souci d’anticiper les mêmes ennuis, explique, M. Mouloud Kheloufi, président de l’AGEA.

Plus loin, les entrepreneurs algériens, estiment que les réseaux de distribution sont détenus par  » les nostalgiques des sinistres programmes anti-pénurie « , desquels, ajoutent-ils,  » nous assistons malheureusement à un retour tapageur par la surenchère, la spéculation et la contrebande. »

Par ailleurs, l’ascension vertigineuse des prix de tous les produits ces derniers jours, constitue, selon l’AGEA,  » une épée de Damoclès suspendue sur la tête des pouvoirs publics pour les fragiliser par la menace d’embargo alimentaire émise par des détenteurs de monopoles.  » Ces conclusions sont produites  » par l’indifférence accordée à nos multiples recommandations et alarmes maintes fois réitérées « , interpellent les entrepreneurs.

Outre ces ressentiments, les entrepreneurs considèrent que cette situation constitue une aubaine aux entrepreneurs et investisseurs privés nationaux, pour la création d’emplois effective porteuse de richesses qui engagerait nos entreprises membres dans l’effort de reconstruction nationale. « 

L’AGEA veut de son côté que les leurs réflexions et solutions doivent alimenter des sujets et des débats, à qui, il faut associer l’élite économique nationale et les professionnels de l’information.

D’autre part, les entrepreneurs déplorent le fait que leurs réflexions  » sont délibérément oubliées dans les tiroirs des bureaux des institutions hiérarchiques « .

Enfin, tout en s’attendant à une rencontre avec les hautes autorités du pays, les entrepreneurs ajoutent qu’il est plus qu’urgent  » d’y remédier et vite. Afin de ne pas sombrer dans un rituel d’opérations d’urgences par une gestion provisoire de situation de crise « , car il est impératif  » d’accorder un intérêt particulier aux nombreuses propositions de sortie de crise concernant les secteurs névralgiques.”

Mohamed Mouloudj

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