l Une nouvelle étude réalisée dans le cadre du programme météorologique de l’Armée américaine révèle que l’équivalent de 40 milliards de dollars US de gaz ont été torchés l’année dernière ce qui représente 5,3% de la production totale mondiale.
Ces données sont recueillies grâce à des images prises par satellite en vue d’inciter les compagnies productrices ainsi que les gouvernements à réduire le recours au torchage. L’étude démontre cependant que les efforts de sensibilisation fournis depuis des années n’ont eu que très peu d’impact selon le “Financial Times” qui rapporte l’information. Le volume total du gaz parti en fumée est évalué entre 150 et 170 milliards de mètres cubes par an depuis le milieu des années 1990.
Deux gros pays producteurs, la Russie et le Nigeria sont mis à l’index pour présenter les taux de torchage les plus élevés.
Les images satellites ont montré selon l’étude américaine que la Russie a brûlé plus du double du volume de gaz torchés par le Nigeria et que les autorités de ce pays auraient tendance à minorer les volumes de torchage dans leur déclaration.
Comparativement à tous les pays producteurs, la Russie aurait sensiblement augmenté les volumes de gaz torchés durant les 12 dernières années, tandis que le Nigeria s’étant engagé à éliminer le recours au torchage en 2008 a présenté une importante baisse des volumes torchés, la plus sensible par rapport à tous les autres pays producteurs réduisant son taux de torchage d’un tiers en 12 ans. Mais la palme revient à l’Algérie, présentée comme l’exemple des pays ayant mis un terme au torchage.
Aux côtés de l’Algérie, figurent également comme modèles, le Mexique, l’Indonésie ainsi que les pays producteurs de la mer du Nord.
Au bas de l’échelle l’Arabie saoudite, la Chine et le Kazakhstan sont pointés du doigt pour avoir accru les taux de torchage de leur production.
Il apparaît enfin que le recours au torchage des gaz a provoqué l’émission d’environ 400 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) contribuant ainsi de manière considérable à la pollution et au réchauffement climatique de notre planète.
Samia Kahina Bouzid