Conférence de presse autour du colloque  »La révolution algérienne à travers la littérature arabe »

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A l’approche du premier novembre, le Directeur Général de La Bibliothèque nationale, Amine Zaoui, tenu hier à 11h une conférence de presse autour du colloque: « La révolution algérienne à travers la littérature arabe » qui aura lieu du 28 au 29 octobre. Ce colloque réunira des chercheurs, écrivains et poètes des différents pays arabes ayant consacré une partie de leurs recherches et de leurs écrits à la révolution algérienne. Le programme est théoriquement riche aussi bien par la notoriété des écrivains conviés que par l’ampleur des sujets abordés. Ainsi, plusieurs grands chercheurs et écrivains arabes sont attendus au cours de ces deux jours, à savoir, Emile Yakoub du Liban qui traitera de l’effet de la révolution algérienne sur la littérature du Liban, le grand écrivain irakien Abderrahmane Madjid A’rabiî qui parlera de l’image de la révolution algérienne dans le littérature irakienne, l’Algérien Chribett Ahmed Chribett qui analysera la personnalité révolutionnaire algérienne dans la poétique arabe… etc. Le colloque traitera également de la place qu’a tenue la révolution algérienne dans la presse arabe, que ce soit dans l’audiovisuel ou dans la presse écrite. Sur ce thème, trois intervenants du Liban et de Syrie analyseront l’effet et les échos de la révolution algérienne dans la presse libanaise (notamment la revue « Al Adabe ») et dans le monde culturel syrien. Plusieurs activités animeront ce colloque de deux jours, notamment la présentation d’un recueil-mosaïque intitulé: « Mon nom est Djamila » et qui regroupe tout ce qui a été écrit sur Djamila Bouhired, par les poètes arabes.

Il faut noter que le programme est trop chargé, tenant compte de la brève durée du colloque et on demeure sceptique quant à la présence de toutes les personnalités conviées. Il n’y avait d’ailleurs qu’à noter l’absence de Rachid Boudjedra dont la présence était attendue pendant la conférence de presse! Par ailleurs, Mr. Zaoui revient sur les activités culturelles ramadanesques de la Bibliothèque nationale, notamment sur les deux colloques: « L’écriture de l’exil » et « Le dialogue des religions ». Ce dernier était, selon lui, le début et la force motrice d’autres festivités qui se tiendront sur le même thème, l’année prochaine.

Aussi, Amine Zaoui qui précise être contre le concept de la « culture saisonnière » ou occasionnelle, insiste sur le point que des festivités culturelles évoquant le premier novembre ne devraient pas attendre la venue de cette date, et il ajoute que le rôle principal de la Bibliothèque Nationale est de préserver la mémoire du pays et de raviver continuellement les événements marquants de son Histoire et de sa culture. « La culture est une vie qui doit se manifester au quotidien et non à des occasions officielles. », conclut-il. Il a exposé, de ce fait, une série de projets prévus pour l’année 2008, notamment la création de « Aile Algérie », un espace de 6000 m qui regroupera tout ce qui a été écrit par les Algériens et sur l’Algérie. Ayant noté l’absence d’une culture religieuse consistante en Algérie, Amine Zaoui annonce que le personnel de la B.N.A travaille actuellement sur la création de « Aile des Religions » qui réunira tous les livres ayant été écrits sur les religions du monde entier, qu’elles soient monothéistes ou polythéistes, divines ou humaines. Ce projet serait, prbablement, fin prêt au cours de l’année 2008.

La Bibliothèque nationale est, visiblement, motivée par un enthousiasme frôlant parfois la frénésie. Mais la question reste à poser, sont-ce des projets dont on verra la concrétisation bientôt ou resteront-ils de simples idées virtuelles trop belles pour devenir vraies?

Sarah Haidar

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