Le FFS présente sa liste

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Le FFS a organisé jeudi une rencontre populaire à la maison de jeunes de la ville de Tazmalt, 80 km environ à l’ouest de Béjaia.Objectif : présenter au public sa liste électorale pour les prochaines locales du 29 novembre prochain. C’est dans une salle de spectacle bondée de militants et sympathisants conviés pour la circonstance que la cérémonie de présentation s’est déroulée.

Dans cette première parade depuis le boycott des législatives du 17 mai dernier, le parti d’Aït-Ahmed a d’abord donné le ton pour signifier haut et fort son retour au combat des urnes.

Enfin, outre l’appellation de communion qu’il a donnée à cette rencontre avec la société civile, on a l’impression que le plus vieux parti d’opposition est venu distiller un seul message : celui de livrer une bataille ardue des suffrages pour recouvrer le trône local qui leur permettra d’accéder de nouveau à la gestion d’une commune où il estime représenter la première force électorale. Le FFS semble avoir le vent en poupe pour remporter les prochaines locales. Après une allocution d’ouverture, Khaled Tazaghart, premier responsable de la section, présente la configuration politique actuelle mettant en exergue l’épingle du jeu que son parti est en mesure de tirer de la donne politique actuelle. Chemin faisant, il s’arrêtera pour accuser l’administration de s’être échinée à tout faire pour décourager son parti sous prétexte que les dossiers étaient parvenus après les délais et de le pousser par ricochet à se retirer de la compétition électorale. Dans la foulée, il expliquera que le FFS, qui ne pouvait pas participer aux parlementaires reprochant à l’instance de n’être qu’une boite aux lettres manipulée et asservie par le pouvoir, porte un intérêt capital aux élections locales non sans expliquer ses enjeux aux présents.

Dans sa frénésie et dans un discours au vitriol, il s’en prend à l’administration hostile selon lui à son parti et promet de ne lésiner sur aucun moyen légal pour faire barrage aux partis du pouvoir, citant nommément le FLN et le RND. Après quoi, la cérémonie entre dans une autre phase. Et le conférencier a alors procédé à la présentation des candidats sélectionnés par la structure du parti et qui devrait croiser le fer avec le RCD et le RND. Parrainant la liste FFS, Amara Bouzid, un cadre de la santé, quadragénaire, et sur qui on met toute la mise dans l’espoir d’infliger un revers cinglant à leurs adversaires parle d’une première véritable élection démocratique et plurielle dans l’histoire de cette commune, où il a toujours été question d’élections claniques et tribales contre productives, selon lui, pour les intérêts des dizaines de milliers d’habitants qu’elle compte. C’est pour la première fois, insiste la tête de file du parti d’Aït Ahmed que l’on a affaire à un scrutin qui va se jouer sur les partis politiques, leurs programmes et qui n’auront aucune relation avec ces choix archaïques et opérés alors de manière empirique contre la destinée de la population. De son côté, Khaled Tazaghart voit à travers le 29 novembre un scrutin qui sera teinté de compétitivité mais qui porte cette fois, et il s’en félicite, un sceau d’universalité.

«Ca démontre que nous avons bel et bien progressé dans la culture politique et démocratique, s’est-il réjoui». Enfin à la tribune où il a vanté la puissance de sa formation, il a promis de donner une raclée à ses rivaux en lice.

Au terme de la rencontre il a été également procédé à la désignation du directoire de campagne qui va permettre de conduire à bon port la liste parrainée.

Z. F.

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