Cette année encore, le département de la Seine-Saint-Denis expose à la 38e édition de la Foire internationale d’Alger avec 16 entreprises spécialisées en grande partie dans l’industrie et plusieurs marquent leur présence pour la première fois. « L’année dernière, on est venu à la foire avec 22 entreprises. Cela ne veut nullement signifier un désintérêt de la part des entreprises françaises, il s’agit plutôt d’une transformation de la participation », nous a expliqué Mme Fahima Sadaoui-Ramos, conseiller en développement international à la Chambre de commerce et d’industrie de Paris du département de la Seine-Saint-Denis (CCIP-SSD). Cela dit, les entreprises françaises qui ne sont pas inscrites cette année avec la chambre CCIP ont pu créer des bureaux de liaison à Alger ou des partenariats, et inscrivent désormais leur participation dans les salons spécialisés. Il est à souligner que l’organisation de la manifestation s’est beaucoup améliorée et les stands des exposants ont eu un design plus attractif pour les visiteurs qui étaient encore plus nombreux pour ce troisième jour de la FIA.C’est sur une superficie de 120 m2, que les entreprises de la Seine-Saint-Denis ont exposé cette année. Un département de France, le plus représenté à la FIA depuis cinq ans déjà. Mme Martine, conseiller au même département nous informe qu’avec ses 4 000 salariés, la CCIP est la plus grande Chambre de commerce en Europe. « Avec le nombre d’opérateurs économiques qu’elles comptent à son niveau, elle détient 20% du PIB français (1/5 du PIB) », a-t-elle ajouté en rappelant qu’elle a contribué, cette année, à la création d’une école supérieure algérienne des affaires en collaboration avec les organismes publics algériens, notamment la CACI. La formation de la première promotion d’étudiants sera lancée le 1er septembre prochain. Depuis 2001, près de 60 entreprises du département ont participé à la Foire internationale d’Alger. Derrière l’Union européenne, le Maghreb est le deuxième partenaire des entreprises de la Seine-Saint-Denis, l’Algérie arrive en tête. Le département a toujours entretenu, sans interruption, de solides liens économiques et culturels avec l’Algérie, expliquera Mme Sadaoui-Ramos. De plus, plusieurs villes du département ont développé des axes de coopération avec des villes algériennes, à l’exemple de l’accord signé l’année dernière entre la ville de Bondy et celle de Nedroma. Cahouet marque sa première participation. Spécialisée dans la fabrication et la conception de matériels destinés à la mise en œuvre des gaz comprimés, le premier responsable de l’entreprise Cahouet, une entreprise qui a accompagné pour la première fois la CCIP- Seine-Saint-Denis en Algérie, avoue pour son troisième jour, à Alger, que le marché est caractérisé par une forte demande. « Une demande à laquelle on doit répondre dans le court terme déjà ! », explique Jean-Marie Lecomte. Il compte déjà « tout mettre en œuvre pour y arriver ». Son entreprise, qui existe déjà depuis 1925, intervient dans trois secteurs différents dont la médecine, l’industrie et la recherche scientifique. Il souhaiterait rencontrer des agents ou des opérateurs algériens pour un partenariat durable.
Sabrina Bouras
