A l’initiative de l’APAM et dans le cadre de son cycle de formation et d’information, un regroupement d’apiculteurs intéressés par le nouveau traitement du varroa, a eu lieu mercredi dernier, à Ain El Hammam. “C’est en cette période, c’est à dire en automne, que les ruchers doivent être traités contre la varroatose” nous dit un apiculteur. Le but de la rencontre est d’aider les apiculteurs à lutter contre le varroa par un nouveau produit de loin moins onéreux que ceux utilisés en ce moment. Il faut, à titre d’exemple, mille cinq cents dinars (1500 00 DA) pour “traiter” cinq ruches. “Lorsqu’on sait qu’un rucher moyen compter une vingtaine de ruches, les paysans qui ont d’autres frais pour entretenir leurs abeilles, réfléchissent à deux fois avant d’engager des dépenses” ajoute notre interlocuteur. Devant cette situation, il est devenu impératif de trouver des produits de substitution, bon marché, tout en étant efficaces. L’amitraze liquide semble être la solution, d’après des membres de l’APAM (Association pour la promotion de l’apiculture de montagne) qui sont convaincus par l’efficacité du produit. Ils insistent sur les résultats obtenus “nous avons testé l’amitraze liquide dans des laboratoires et les résultats ont été probants à 95%”. L’autre avantage de cette substance réside dans le coût qui ne dépasserait pas les cinq cent dinars pour un rucher de 20 unités. Pour en revenir à l’agent pathogène de l’abeille, le varroa en l’occurrence, notons qu’il ne vole pas mais se fixe sur le dos de l’abeille qui le transporte ainsi jusqu’à la ruche. Il pond ses œufs dans les alvéoles de la ruche où il se développe puis s’attaque aux abeilles qu’il fragilise. Si l’apiculteur n’intervient pas à temps, il risque de perdre la ruche atteinte puis, par contagion, le rucher tout entier. Cependant, le paysan ne peut que limiter les dégâts, en diminuant l’infestation. C’est pourquoi, comme pour le capnod qui est en train de décimer les cerisaies, la solution réside dans l’intervention des pouvoirs publics pour un traitement systématique de la maladie.
Nacer B.