« Ces gens sont otages de la culture des quotas ! »

Partager

Le ministre de l’Intérieur a ainsi d’abord considéré que «personnellement », quelle que soit la relation qui existerait entre les deux groupes « je ne considère pas que c’est un élément d’aggravation de la situation.»

Argumentant son affirmation du fait que « d’abord, Al-Qaïda ne va rien changer en ce qui concerne les hommes qui sont impliqués dans les actes terroristes. Ce sont les mêmes qui étaient, hier, membres du GIA, qui sont devenus par la suite GSPC et aujourd’hui s’appellent Al-Qaïda.»

D’où la déduction du ministre que «ce sont donc, les mêmes moyens dont ils disposent.»

Il en est d’autant plus convaincu que le ministre de l’Intérieur rappelle que les effectifs des groupes terroristes ayant diminué leurs moyens en seraient tout autant réduits, selon l’invité de l’émission radiophonique.

Néanmoins Yazid Zerhouni n’a pas moins expliqué ce qui serait recherché derrière l’annonce par le GSPC quant à son ralliement à l’organisation de Ben Laden. Elle n’aurait pour but selon lui que de susciter un « effet psychologique. »

«J’ai l’impression, a-t-il en effet développé, «que ces gens, en se disant faire partie d’El-Qaïda, ont voulu apporter un effet psychologique. Parce qu’il est clair que les effets psychologiques et l’action médiatique constituent un élément important dans les effets du terrorisme. C’est le seul effet nouveau que je vois.»

Le ministre de l’Intérieur, s’agissant de la reddition du fondateur du GSPC, Hassan Hattab et quant à ce qu’il en est de son traitement, et s’il pouvait bénéficier des dispositions de la charte portant réconciliation nationale, tout en reconnaissant que Hattab est un repenti n’a pas moins été nuancé. « Il est impliqué dans plusieurs affaires par le passé et il devra d’abord se mettre au clair avec la justice. Il y a beaucoup de procédures. Bien sûr, le rôle de la justice, quand on juge quelqu’un, on prend en considération tous les éléments. Les éléments négatifs d’abord, ensuite, si, par hasard, il y a des éléments en sa faveur, il faudra bien qu’on en tienne compte», a-t-il jugé.

Sur un tout autre chapitre, les prochaines élections locales, en l’occurrence, la question lui a été posée quant aux risques de fraude.

Le ministre de l’Intérieur, a d’abord tenu à rappelé les garanties existant pour assurer un déroulement transparent du scrutin. Des mesures dont « la circulaire du président de la République qui a été diffusée en 2002 puis l’amendement de la loi électorale adopté en 2003» font partie « des dispositifs de garantie les plus efficaces» qui soient. D’où sa certitude quant à la régularité du scrutin du 29 novembre. «Je suis convaincu qu’il ne devrait pas y avoir de fraude», a-t-il affirmé avertissant de ce fait qu’en cas de fraude il faudra en rendre responsables les partis et les candidats indépendnats.

«Les bureaux de vote sont sous le contrôle des observateurs qui représentent les partis politiques ou les candidats indépendants». «Il y a 5 représentants de partis au bureau de vote et si ces cinq-là s’entendent pour frauder, c’est une autre affaire et ce n’est pas de la responsabilité de l’Administration.», a-t-il expliqué. Quant aux critiques actuelles de partis relatives à la partialité de l’Administration Zerhouni les repousse, en accusant : «Les gens qui ont fait des déclarations de la sorte sont des gens qui ne se sont pas encore départis de l’idée de la culture des quotas. Il faut que les gens sachent une fois pour toutes que la culture de la transparence et le souci de consolider l’Etat de droit est inculqué à travers toute l’administration du ministère de l’Intérieur.»

H. O.

Partager