Le Processus de Barcelone relancé

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Lors de cette rencontre, M. Hans-Gert Pöettering a réitéré l’engagement de l’Union européenne à relancer le Processus de Barcelone. A titre de rappel, le Processus de Barcelone a été créé lors de la

 » Conférence de Barcelone les 27-28 novembre 1995). C’est un cadre politique pour promouvoir le partenariat euroméditerranéen. Cette conférence avait regroupée, les 25 Etats membres de l’Union Européenne et 10 Etats du Sud et de l’Est de la Méditerrané, à savoir : Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Israël, Autorité palestinienne, Jordanie, Liban, Syrie et Turquie. Ces conférences étaient les seules rencontres qui avaient réuni depuis 10 ans l’ensemble des pays riverains de la Méditerranée, Israël compris. Le Processus a été créé comme un projet commun, un véritable partenariat entre l’UE et les pays du sud de la Méditerranée. Il prévoit l’instauration d’un climat de confiance et de dialogue entre les membres adhérents au processus.

Le processus a prévu aussi la création d’une zone de libre-échange en 2010. A cet effet, 09 accords d’association ont été conclus. Ces accords ont également permis d’homogénéiser les législations dans les domaines des règles de concurrence, des mouvements de capitaux et de renforcer la coopération économique dans des secteurs essentiels comme l’énergie, tout comme ils ont permis, à l’échelle macro-économique d’améliorer les chiffres du déficit public, de la dette extérieure et des taux d’inflation des pays méditerranéens. Douze ans après sa promulgation, peu de choses ont été concrétisées. Le Processus de Barcelone n’a pas apporté grand-chose dans l’instauration d’une région de libre échange entre les deux rives de la Méditerranée inscrite au titre des objectifs de ce cadre, expliquent les officiels des pays adhérents au processus. Dans ce contexte,  » nous souhaitons relancer le Processus de Barcelone, dont les résultats, jusqu’à présent, étaient en deçà des attentes « , a souligné M. Hans-Gert Pöettering.

Le président du Parlement européen a estimé aussi que

 » l’Assemblée parlementaire Euromed a un rôle majeur dans ce sens et que a l’Algérie un rôle particulier aussi à jouer en la matière, dans la mesure où elle est vraiment un pont entre l’Afrique et l’Europe « .

Tout en rendant un vibrant hommage à l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme, le président du Parlement européen a indiqué que la lutte anti-terrorisme est  » une priorité au Parlement européen « .  » Il est indispensable de relancer le Processus de Barcelone, lui insuffler une nouvelle dynamique et cela passe par un dialogue politique plus intense « , a-t-il insisté. M. Pöettering a cependant relevé que le processus de Barcelone, en dépit de ses insuffisances,  » a donné quelques résultats, comme les Accords d’association  » conclus entre l’UE et des pays de la rive sud de la Méditerranée, dont l’Algérie”. Il a assuré que  » la politique européenne de voisinage n’est pas censée se substituer au Processus de Barcelone, mais a un cadre beaucoup plus vaste (que la Méditerranée), et concerne les pays du Caucase et d’autres pays  » à l’est de l’Europe

Par ailleurs, M. Hans-Gert Pöettering, accompagné par Mme Torkia Saïfi, députée européenne et M. Boudjemâa Souillah, a mis l’accent sur le nécessaire dialogue des cultures entre le Nord et le Sud.

Interrogé sur sa position sur le projet du Président français, M. Nicolas Sarkozy,  » d’Union méditerranéenne « , il a estimé qu’il fallait  » discuter encore « de cette initiative. Il a ajouté que  » Le Président Sarkozy viendra au Parlement européen le 13 novembre prochain et nous comptons en discuter ».

Mohamed Mouloudj

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